«L'allocation pour les personnes handicapées passera prochainement de 4 000 à 8 000 dinars» par mois, a indiqué, hier, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem, au micro de la Chaîne 3 de la Radio nationale. La ministre a précisé qu'un texte de loi est en cours de préparation dans ce cadre pour augmenter cette allocation à 100%. «On est en train de préparer un texte de loi, qui sera finalisé dans les prochains jours et présenté au gouvernement prochainement», a-t-elle ajouté. La première responsable du secteur a expliqué que «l'allocation n'est pas un salaire, c'est une aide de l'Etat pour les personnes nécessiteuses. Ces dernières bénéficient, en plus de l'allocation, d'une couverture sociale, un accès aux soins gratuitement. Il ne s'agit pas uniquement de l'allocation, mais d'une aide complète». En ce qui concerne l'insertion professionnelle des personnes handicapées, la ministre a indiqué que son département fait de grands efforts pour garantir aux personnes handicapées une vie normale et que «les entreprises doivent réserver 1% des postes de travail pour les personnes handicapées», et que l'entreprise qui refuse d'appliquer cette procédure doit payer une pénalité. Mme Meslem a indiqué que son département a établi un plan d'action pour les prochaines années afin d'améliorer la gestion des aides aux personnes nécessiteuses. Un plan d'action qui englobe plusieurs démarches et procédures, notamment la poursuite des réformes dans le service public et au sein des structures relevant de la solidarité nationale, et cela par le renforcement des guichets uniques mis en place pour l'orientation des personnes handicapées, la mise en place progressive des bureaux et services d'action sociale au niveau des communes, la simplification des procédures d'allocation des aides sociales, la décentralisation de la gestion du Fonds social de la solidarité nationale, qui est actuellement au niveau des wilayas, la rationalisation de la dépense publique pour lutter contre le gaspillage à travers l'amélioration du ciblage des bénéficiaires. Il faut aussi actualiser les listes des personnes nécessiteuses pour contrôler et cibler l'aide de l'Etat. La ministre a déploré l'absence d'un chiffre exact des personnes nécessiteuses dans notre pays et l'absence d'un fichier qui permettrait de cibler l'aide et d'éviter un éventuel gaspillage ou que l'aide soit détournée. «Nous n'avons pas toutes les données sur le nombre des personnes nécessiteuses et des personnes handicapées. J'ai demandé à ce que la liste des personnes nécessiteuses soit actualisée. Nous devons avoir un fichier national qui nous permettra de recenser toutes ces personnes», a-t- elle précisé. D'autre part, en ce qui concerne le fonds destiné à la femme divorcée, Mme Meslem a indiqué qu'«un texte de loi est presque finalisé dans ce cadre, et il sera présenté au gouvernement et devant l'APN pour être voté». «Le président de la République a mis en place ce fonds afin de garantir un revenu à la femme divorcée.» La ministre a affirmé que la décision de consacrer un fonds national pour la femme divorcée n'est en aucun cas «une incitation au divorce», mais qu'il s'agit d'une aide à la hadhana afin que celle-ci puisse subvenir aux besoins de ses enfants lorsque le père ne paie pas, «pour diverses raisons», la pension alimentaire. Concernant le mois de Ramadhan, la ministre a affirmé que cette année les personnes nécessiteuses bénéficieront d'un couffin et que, d'ici l'année prochaine, ce dernier (le couffin) sera remplacé par un chèque qui sera donné aux personnes dans le besoin. «D'ici l'année prochaine, il n'y aura plus de couffin, mais plutôt un chèque qui sera attribué aux nécessiteux.» La ministre a révélé que plus d'un million de personnes vont bénéficier de l'aide de l'Etat durant ce Ramadhan, et que le coût de la participation du ministère de la Solidarité dans l'opération d'aide s'élève à 54 milliards de dinars. La première responsable du secteur n'a pas donné de précision sur le montant du couffin de Ramadhan, en disant seulement que ce dernier ne «sera pas au dessous de 4 000 dinars». A. K.