À la quatrième semaine des consultations sur le projet de révision de la Constitution, le secrétaire général de l'Organisation des enfants de chouhada (Onec), Tayeb Houari, est le premier invité à être reçu, durant la journée d'hier, par Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, chargé de mener ces consultations. Parmi la série de propositions émises par le SG de l'Onec, celle de consacrer dans le préambule de la Constitution les acquis de la Révolution du 1er-Novembre 1954. Il a également proposé de revoir la nature du régime, à savoir semi-présidentiel, avec un Premier ministre issu de la majorité parlementaire, en accordant plus de prérogatives à l'APN, pour le contrôle de l'exécutif. L'Onec, insiste en outre, pour la promotion de la réconciliation nationale, et la création d'un haut conseil pour la sauvegarde de la mémoire. Pour sa part, le professeur des universités et consultant, Abderrahmane Mebtoul, a préconisé, jeudi dernier, de constitutionnaliser la criminalisation de la corruption comme une «atteinte à la sécurité nationale». À l'issue d'une rencontre avec Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, il a indiqué avoir proposé, également, la tenue, avant la fin de l'année en cours, d'une conférence nationale entre le pouvoir et l'opposition, parce qu'il s'agit, a-t-il dit, de «privilégier les intérêts suprêmes de l'Algérie». M. Mebtoul a, enfin, plaidé en faveur du développement des libertés économiques, politiques, sociales et culturelles et de la codification, dans la nouvelle Constitution, de «l'irréversibilité» de l'économie de marché à vocation sociale avec un rôle «important» à l'Etat régulateur. Plusieurs organisations estudiantines ont plaidé, d'autre part, pour la création d'un conseil supérieur de la jeunesse, lors de leur rencontre, dimanche à Alger, avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Il s'agit de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea), l'Union générale des étudiants algériens (Ugea), l'Organisation nationale de la solidarité estudiantine (Onse), l'Alliance pour le renouveau estudiantin (ARE), l'Union générale des étudiants libres (Ugel), la Ligue nationale des étudiants algériens (Lnea), la Solidarité nationale estudiantine (SNE) et l'Organisation nationale des étudiants algériens (Onea). Les responsables de ces organisations ont jugé nécessaire la création d'un conseil supérieur de la jeunesse pour une meilleure prise en charge des problèmes de la jeunesse et un meilleur accompagnement des jeunes dans les différents domaines. Ils ont appelé, dans le même cadre, pour une Constitution consensuelle soumise à un référendum, l'instauration d'un régime semi-présidentiel, la création d'un poste de vice-président. Les propositions des organisations estudiantines ont porté, en outre, sur la consécration de l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, ainsi que l'inscription de la réconciliation nationale dans le préambule de la Constitution. La révision de la Constitution doit contenir, également, ont-ils souligné, le renforcement des valeurs de la démocratie et des droits de l'Homme, la consécration des libertés individuelles et collectives, la criminalisation de l'acte de corruption, l'institutionnalisation de l'université. Les organisations estudiantines ont plaidé, dans leurs propositions, en faveur de la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (Cnes), l'officialisation de la langue tamazight, la préservation des richesses du pays pour les générations futures et mis l'accent sur la nécessité de développer davantage les secteurs de l'éducation et de l'enseignement. R. I.