Ahmed Ouyahia a reçu, hier, dans le cadre des consultations sur la révision constitutionnelle deux chefs de partis politiques. Hocine Gouasmia, président du Forum de l'Algérie de demain (FAD) et Salem Hadidi, du Mouvement national des travailleurs algériens (Mnta). Le premier a plaidé le développement de l'économie nationale et la réduction des importations. Repris par l'APS, Hocine Gouasmia a, en effet, déclaré, après avoir été reçu par le ministre d'Etat et directeur du cabinet de la présidence de la République, que sa formation politique «ambitionne de contribuer dans le développement du pays, notamment sur le plan économique». Le chef du FAD a ajouté, selon la même source, avoir «exposé pas mal de problèmes qui entravent la croissance et le développement économique de notre pays, outre la présentation de (nos) propositions sur la révision constitutionnelle». Le premier responsable du FAD a situé, à l'occasion, les lacunes du développement économique, citant «le problème du foncier, la réticence des banques à financer les projets, le manque d'investissement et la pénalisation de l'acte de gestion». Salem Hadidi, du Mouvement national des travailleurs algériens, a plaidé, pour sa part, pour «la construction d'une démocratie réelle». S'agissant ainsi de la loi fondamentale, l'hôte de l'ancien chef du gouvernement a exprimé son souhait de voir la nouvelle Constitution en débat traduire la construction d'une véritable démocratie. «Nous souhaitons voir la future Constitution contribuer dans la construction d'une démocratie réelle en Algérie», a-t-il indiqué. Dans le détail, Salem Hadidi fait état de plusieurs propositions formulées par sa formation politique. Il a indiqué, dans ce sens, que «son parti a proposé dix points visant à enrichir le projet de révision de la Constitution et à l'amélioration des conditions du citoyen», estimant que «le dialogue avec Ahmed Ouyahia était franc». Parmi les propositions émises par M. Hadidi figure celle relative au dossier de candidature à la magistrature suprême. Le patron du Mnta a défendu le principe que soit «exigée la non implication des parents des candidats à la magistrature suprême dans des actions contre l'Algérie durant la révolution nationale et la période post-indépendance». Le Mnta exige aussi «des candidats à la présidence de la République plus de 20% des voix lors d'une première élection pour pouvoir postuler à une seconde». R. I.