Après l'euphorie du Mondial-2014 et l'exploit des huitièmes de finale, le football algérien par le biais de son président, Mohamed Raouraoua, doit penser déjà à l'avenir. Auteur d'un superbe tournoi au Mondial brésilien, la sélection algérienne se tourne déjà vers les prochaines échéances. Tout en joie et gaité. Mais le président de la Fédération algérienne de football sait qu'il doit vite redescendre sur terre ainsi que son équipe, et parer au plus pressé. Car, ça ne servira à rien de refaire le Mondial. Des échéances approchent. Et tout commence dès le mois de septembre 2014 avec les éliminatoires de la CAN-2015. La sélection nationale y prendra part dans un groupe qu'elle partage avec le Mali, l'Ethiopie, le Malawi ou le Bénin. Il est regrettable de constater que depuis notre qualification au Mondial-2014 du Brésil (14 novembre 2013), il y a presque un an, l'équipe nationale attend toujours le coach qui la mènera durant les éliminatoires de la CAN-2015. Le coach bosnien, que le peuple algérien a pratiquement supplié de rester et de répondre favorablement à la proposition de Raouraoua de prolonger son bail jusqu'à la prochaine CAN-2015, a expliqué que pour l'heure il n'a pris aucune de décision, soulignant qu'il fait actuellement l'objet de beaucoup de sollicitations et que, durant ces derniers jours, il doit se reposer pour se prononcer par la suite sur les sollicitations et propositions qui lui sont parvenues. Pourtant, et durant des mois, il affirmait qu'il donnerait publiquement sa décision, une fois le Mondial terminé, mais il faut croire qu'il aime faire durer le suspense alors que dans moins de deux mois maintenant, la sélection algérienne va disputer son premier match des éliminatoires de la CAN-2015 face à l'Ethiopie à Addis-Abeba. Cependant, la FAF, dont la communication n'a jamais été le fort, doit à présent mettre fin au suspens qui a trop duré et officialiser une fois pour toutes le départ de Vahid, afin que tout le monde puisse passer à autre chose et permettre à la sélection algérienne et au futur sélectionneur, Christian Gourcuff, de préparer sereinement les éliminatoires de la CAN-2015, qui arrivent à grand pas. Les nouveaux héros du football algérien ont partagé leur bonheur avec les fans, les officiels et surtout leurs proches à leur arrivée à Alger. Mais il faut déjà penser à l'avenir et tenter de surfer sur cette première grande performance réalisée à Porto Alegre. C'est maintenant qu'il faut commencer le travail en vue des éliminatoires de la CAN de 2015 Signe positif dans cette optique, si l'entraîneur de l'équipe algérienne prolonge son contrat de quelques mois au moins, c'est-à-dire jusqu'à la fin des éliminatoires de la CAN-2015. Si Vahid décide de continuer donc l'aventure et c'est un gage de stabilité, ce que recherche d'ailleurs à tout prix la fédération, et le peuple. Et le coach des Verts depuis 2011 le fait en partie pour cette raison. Il aime travailler avec ce groupe qui lui voue un grand respect. Et où, à aucun moment il n'a eu le moindre problème comportemental et d'état d'esprit. Et c'est pour ça qu'il a réussi à faire tout ce bon travail qui a porté ses fruits. À tout moment, même dans les difficultés, il n'a jamais eu le moindre problème relationnel, malgré son caractère rugueux. L'idée d'un départ d'Algérie, d'une non-participation avec les Verts à la CAN-2015 au Maroc, pourrait faire son chemin. Mais rien n'est tranché. «Pour l'instant, c'est trop tôt pour parler de ça», a expliqué le coach bosnien lors d'une dernière interview au journal sportif l'Equipe. «Je ne sais pas encore ce que je vais faire. On verra, ça dépendra comment je me sens physiquement à la fin de la compétition mondiale.» L'avenir est aussi conditionné à ces sollicitations de différents clubs et sélections. Si Vahid s'en va, il faut lui souhaiter bon vent, tout en lui reconnaissant le mérite d'être le seul entraîneur à avoir propulsé l'Algérie aux huitièmes de finale de la Coupe du Monde ! On comprend que l'équipe doit trouver un autre entraîneur capable la mener à bon port et jouer fréquemment des matchs amicaux. Alors que c'est maintenant qu'il faut commencer le travail en vue des éliminatoires de la CAN de 2015. On doit arrêter les débats de sourds pour se mettre au travail. Tous les fans de l'équipe nationale souhaitent que les autorités compétentes aillent trouver très bientôt des solutions dans ce sens. Il est temps de mettre les choses en place pour préparer la future équipe nationale algérienne. Il faut d'abord commencer le travail dès à présent. Prenons l'exemple de la brillante participation au Mondial-2014 : tout le monde en parle. Mais, cette production de haut de gamme, n'est pas tombée du ciel. Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette sélection était entre des mains de professionnels, un staff professionnel, dans un Centre professionnel de Sidi Moussa. Son arrivée aux huitièmes de finale a été le couronnement d'un processus qui a démarré depuis 2011 pour aboutir en 2014. Les fruits de tout un travail ont été cueillis trois ans après. Par conséquent, il faut qu'on arrête de parler du coach Vahid Halilhodzic qui a réussi là ou beaucoup d'autres ont échoué. Avec le Bosnien, il y avait vraiment une politique sportive qui a abouti à ces brillants résultats de 2014. Il est temps que les gens se remettent en question pour se mettre au travail. 2015 n'est plus trop loin. Le temps va très vite. C'est maintenant qu'il faut se mettre au travail pour avoir de bons résultats en 2015. Malheureusement, l'état actuel des choses et la polémique FAF-Halilhodzic n'augure rien de bon. Si ça continue ainsi, il sera très difficile d'avoir quelque chose en 2015. Tout doit cesser ! Il faut tirer les enseignements pour éviter un coup pareil dans l'avenir. On a assez polémiqué. On a assez fait de débats stériles. Il est temps d'arrêter et de se mettre au travail. Il est regrettable de constater que tout est flou. On ne comprend rien de ce qui se passe à la FAF. Y. B.