Depuis leurs belles prestations en Coupe du Monde et leur passage aux huitièmes de finales du Mondial-2014, au détriment de la sélection russe de Fabio Capello, les Fennecs ont vu leur cote monter au Brésil et pas seulement ! Brillants sur le terrain, époustouflants même, régalant le public de football de haut de gamme, les Fennecs ont créé et provoqué l'admiration à travers le monde et se sont attirés la sympathie de tous les publics amoureux du beau jeu, mais aussi des personnalités du monde entier qui restent admiratifs devant le talent inné des Verts et la passion extraordinaire des supporters pour leurs protégés. Ils ont réussi à faire l'unanimité autour d'eux et s'apprêtent à réaliser de bonnes choses lors des compétitions internationales. Il faut d'ores et déjà dire que la bande de l'ex-coach bosnien Halilhodzic fera parler d'elle pendant un bon bout de temps. L'équipe est jeune, donc elle aura d'autres défis à relever à commencer par la prochaine Coupe d'Afrique des Nations au Maroc, dont les éliminatoires débutent dès le mois de septembre. Il n'y aura certainement pas Halilhodzic qui, quoi que l'on dise, aura marqué de son empreinte notre équipe nationale. Mais il est certain que l'équipe nationale est bien partie pour faire parler d'elle avec respect au niveau continental et international. Ces résultats et cet engouement exceptionnel autour d'elle, la sélection algérienne le doit essentiellement et surtout au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a tout donné à cette sélection algérienne, et il espère aller au bout des chantiers entamés sous son commandement, et également à un bilan positif de ses longs mois de présidence, réussissant à atteindre les grands objectifs de son mandat. À la tête de la FAF depuis 2009 (après un premier passage de 2001 à 2005), Mohamed Raouraoua a multiplié les efforts pour convaincre les joueurs expatriés, parmi lesquels nombre d'entre eux avaient évolué dans les équipes de France de jeunes catégories, d'opter pour l'EN. Et ce fin dosage entre «amateurs» et «pros» a permis à l'Algérie de se qualifier pour les Coupes du Monde de football de 1982, 1986, 2010 et 2014. Le Mondial-2014 tirait à sa fin, le boss de la FAF sachant que le coach bosnien n'allait pas renouveler son bail avec les Verts, a pris ses responsabilités. Après des mois de flottement, le président de la FAF et les membres du bureau sont tombés d'accord pour que le driver du FC Lorient, pensionnaire de la Ligue 1 française, Christian Gourcuff, prenne la succession de Vahid Halilhodzic à la tête de l'équipe d'Algérie. Nommé pour trois ans reconductibles, l'ancien entraîneur des Merlus devrait imposer plus de rigueur et de discipline à cette jeune équipe très perfectible. Très connu pour sa rigueur, le Breton dispose d'une autorité naturelle. Même s'il ne dispose pas d'un palmarès éloquent, cela ne l'a pas empêché d'être l'homme de la situation pour diriger la sélection algérienne. Celui qui vient de passer 21 ans à la tête du FC Lorient, a finalement accepté la mission de conduire les Verts vers d'autres conquêtes. Les Verts sont une équipe de qualité et de haut niveau Le coach français voulait un bail de longue durée, une mission sur trois ans, qui ne dépendrait pas forcément des résultats de la CAN-2015, mais d'une qualification à la CAN-2017 et au Mondial-2018. Le bail est finalement conclu, s'inscrivant dans la continuité, avec forcément des choses qu'il fera différemment bien sûr ! Chacun sa méthode de travail. Et là, tout a été réglé concernant les modalités, la durée du contrat, la composition du staff technique, et puis également d'autres détails comme le salaire du sélectionneur, les rémunérations du staff, l'organisation des Fennecs. C'est une mission de sélectionneur, mais le nouveau coach a mis l'accent sur la reconstruction du site entier, prenant soin de rester dans le sillage de son prédécesseur. Christian Gourcuff est un homme de qualité, mais il est très à cheval sur la discipline du groupe. Son charisme et son organisation lui ouvrent la voie pour prendre la relève et tenter de nouveaux challenges. Il sait gérer les joueurs et il fera régner une discipline plus stricte. Est-ce qu'il va ouvrir la sélection à d'autres joueurs ? Comme c'est relaté, le nouveau coach qui a déjà supervisé la sélection algérienne et pris note de tous les points de son groupe, considère que l'attitude et le style de jeu de la sélection algérienne va être d'une importance vitale pour faire face en Coupe d'Afrique des Nations. La sélection algérienne avec son nouveau statut sera l'équipe à battre. Les Verts sont une équipe de qualité et de haut niveau, avec de très bons joueurs, qui sont allés au Mondial ces dernières années. Cependant, ils ont tiré leur force de cette vie commune au CTN de Sidi Moussa, qui est leur maison et une forteresse. Ils ont réussi à assimiler l'ambiance au sein du groupe pour rendre excellentes leurs prestations. En effet, sous l'ère du sélectionneur Vahid Halilhodzic, les Fennecs n'ont jamais perdu, plusieurs victoires en autant de matchs, bon nombre de buts inscrits donc, avec un tel rendement, il se dégage de cette équipe une certaine tranquillité à être dans le groupe. Tout en reconnaissant la valeur du groupe, les Verts sont capables de faire mieux, avec le même style de jeu et sans avoir à trahir leurs principes. Une atmosphère et un climat de joie, dans lesquels ils ont l'habitude d'évoluer leur feront découvrir d'autres sensations. L'équipe nationale algérienne a désormais la possibilité de faire le choix de cette jeunesse qui monte. Avec un programme bien ficelé et minutieusement étudié, une vision à long terme, les Fennecs peuvent redevenir une équipe conquérante si les dirigeants acceptent de rebâtir ses fondations, à l'instar de plusieurs autres pays. Il faut faire confiance à cette jeunesse, mettre en place une politique saine pour récupérer les jeunes de la diaspora. Ils sont nombreux à évoluer dans les championnats étrangers. Et cette mission pourrait être confiée à Yazid Mansouri, le capitaine emblématique des Verts, qui dispose d'une bonne aura à l'international. Il est aussi urgent de refonder la structure de la formation des jeunes joueurs en Algérie. Les Slimani, Soudani, Belkalem, Halliche et Zemmamouche ne sont pas tombés du ciel. Ils ont été formés en Algérie. Ils portent bel et bien le label «Made in Algéria» Y. B.