Photo : APS Par Ziad Abdelhadi «La loi sur le foncier industriel constitue une véritable entrave aux investisseurs allemands désirant venir créer une activité en Algérie», a révélé Andréas Hergenröter, directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie) en marge de la conférence et de la Bourse de coopération qui se sont tenues hier à l'hôtel Mercure d'Alger avec la participation d'une délégation d'hommes d'affaires représentant 12 entreprises allemandes du secteur du BTP et des transports. Selon le DG d'AHK, de nombreux groupes industriels allemands sont prêts à venir investir en Algérie «à condition de posséder des titres de propriété de terrain sur lesquels ils désirent développer une activité industrielle à grande échelle». «Cette demande est tout à fait légitime vu le lourd investissement que nos opérateurs désirent consacrer à leur projet industriel en Algérie», poursuit-il. Cette requête mérite une réponse de la part du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MIPI), en charge du dossier sur le foncier industriel. «Pour l'heure, l'implantation de sociétés allemandes sur le sol algérien est des plus significatives et traduit toute la volonté de nos entreprises à venir travailler en Algérie. On compte actuellement plus de 200 entités industrielles et de services en fonction en Algérie», a-t-il souligné. En effet, plusieurs entreprises allemandes ont réussi à établir des partenariats dans les secteurs du BTP, des transports et de la logistique avec des sociétés algériennes, à l'exemple de Dywidag qui a conclu un partenariat avec l'entreprise publique Cosider pour la réalisation du dernier tronçon de la ligne principale du métro d'Alger et qui vient de lancer le chantier de l'extension EST (Haï El Badr-El Harrach). Autre référence : la prise de participation dans le capital de l'usine de plâtre de Hassiane El Toual (ex-Fleurus dans la banlieue Est d'Oran), à hauteur de 50% par la société Knauf, leader mondial dans ce domaine qui désire acquérir 100% du capital de l'entreprise publique. Henkel est l'autre partenariat algéro-allemand édifiant dans le domaine des détergents domestiques… Et la liste est encore longue. Pour en revenir à l'objet de la conférence organisée par la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, la délégation d'hommes d'affaires a été conviée à suivre un exposé détaillé, donné par Boualem Oumedjbeur, sous-directeur de la coopération au ministère des Travaux publics, sur la consistance du programme quinquennal 2005/2009 dans son segment infrastructures routières et autres projets structurants. Cet exposé a été suivi par celui de Salim Hamdane, directeur de la planification et coopération au ministère des Transports. Dans les deux interventions, il a été surtout mis en exergue toutes les réalisations au titre du plan quinquennal qui s'achève et celles qui le seront dans le prochain (2010-2014) après son approbation par le Premier ministère. Interpellé en marge de la conférence au sujet du développement du tramway dans la capitale, M. Hamdane a répondu : «Comme l'est de la capitale, l'ouest sera aussi desservi par ce type de transport urbain collectif. L'étude de faisabilité du tracé de la ligne place des Martyrs–Aïn Benian a été ficelée». Il soulignera que le premier tracé a été remplacé par un autre pour permettre une bifurcation en direction du quartier Chevalley sur les hauteurs de la capitale. Voilà un projet qui sera certainement bien accueilli par les usagers des transports urbains dans la capitale, notamment dans sa partie ouest. Rappelons enfin que le ministre allemand de l'Economie et de la Technologie se prononcera sur l'avenir des relations commerciales algéro-allemandes et sur l'éventualité de promouvoir le partenariat d'affaires entre les deux pays lors de sa prochaine visite en Algérie.