L'agression israélienne qui a fait plus de 650 morts dont des dizaines d'enfants se poursuit alors que la «communauté internationale» semble incapable de faire cesser le massacre. Au 16e jour de l'agression barbare lancée le 8 juillet par Israël contre les Palestiniens, sous le prétexte fourbe de répondre aux roquettes du Hamas, certaines capitales semblent changer de ton face à la barbarie en cours à Ghaza. Mais sans pour autant peser pour faire cesser l'horreur que subit le peuple palestinien de Ghaza. L'ONU, par l'entremise de son Secrétaire général, a exprimé un peu d'optimisme : «Nous unissons nos forces pour obtenir un cessez-le-feu aussi vite que possible.» La «communauté internationale», qui d'habitude se mobilise avec vigueur pour certaines questions internationales, aura jusque-là montré une étrange apathie face aux horreurs provenant de Ghaza. Les bombardements israéliens perpétuant des massacres depuis seize jours sans discontinuer. Les critiques se multiplient envers l'Etat hébreu, le pilonnage systématique de zones habitées dans la bande de Ghaza faisant tous les jours des victimes parmi la population palestinienne. La situation commence à devenir intenable. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a ainsi relevé «une forte possibilité que le droit international humanitaire ait été violé, d'une manière qui pourrait constituer des crimes de guerre». Il n'oubliera pas, évidement, de dénoncer «les attaques indiscriminées menées par le Hamas contre des zones civiles». Des attaques qui n'ont fait aucune victime. Toujours cette manie, devenue insupportable, de mettre sur le même pied d'égalité l'oppresseur et l'opprimé. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a également dénoncé le «crime contre l'humanité» en cours à Ghaza. Face à la farouche résistance palestinienne, l'armée israélienne a enregistré les pertes les plus lourdes depuis la leçon du Hezbollah en 2006. L'armée israélienne, se targue, elle, de réussir son «opération», en particulier à Chajaya, une banlieue est de la ville de Ghaza, dont le pilonnage a fait un carnage : plus de 70 morts. L'horrible décompte se poursuit et les bombardements continuent à Ghaza. Cinq Palestiniens dont deux enfants ont encore été tués hier dans une localité proche de Khan Younès. Et un arrêt des massacres n'est toujours pas à l'ordre du jour. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a reconnu que les efforts pour arracher une trêve avaient échoué. La direction palestinienne a appelé à des «manifestations populaires générales de solidarité avec Ghaza et la Résistance». Pour la deuxième nuit consécutive, un Palestinien a été tué en Cisjordanie occupée où les manifestations de soutien à Ghaza gagnent en ampleur depuis quelques jours. À Al Qods près de 300 Palestiniens ont été interpellés ces trois dernières semaines par l'armée d'occupation. M. B./Agences