Alger a été réveillée très tôt hier matin par un séisme qui a semé la panique parmi les habitants de la capitale et sa périphérie. Pas de dégâts matériels, si ce n'est des pans de bâtisses presque en ruines et désaffectées, mais les chiffres quant aux personnes blessées, annoncés aux premières heures, ont été revus à la hausse en même temps que le nombre de personnes décédées. Les services hospitaliers ont fait état, hier, en début d'après-midi de 420 blessés -des blessures imputées aux bousculades pour gagner la sortie des immeubles- et de 6 décès. Toujours selon les mêmes sources, relayées par la cellule de crise installée au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, 4 parmi les personnes décédées ont perdu la vie en sautant par des fenêtres alors que les deux autres ont été victimes d'arrêts cardiaques. La secousse tellurique, de magnitude 5,6 sur l'échelle ouverte de Richter, a été enregistrée à 5h11 (heure locale) a indiqué tout de suite après, dans un communiqué, le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) dans un communiqué. La rue a été très vite investie par de nombreuses familles qui ont préféré s'y réfugier par crainte des répliques, abandonnant leur demeure devenue synonyme de danger pour leur vie. La secousse a été fortement ressentie par les Algérois encore plongés dans le sommeil. Le réveil a été brutal et la panique qui s'en est suivie n'a pas été sans effets sur les citoyens qui se sont rués dehors. Le réflexe de tous a été de se renseigner sur l'éventualité de dégâts humains et matériels alors que les informations commençaient à tomber sur les stations de radio et la télévision nationale. Le Craag et la Protection civile se sont relayés pour fournir des éléments d'informations, tant sur l'épicentre et la puissance du séisme que sur les conséquences de celui-ci. En vue de s'enquérir de l'état de santé des blessés, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, s'est rendu dans la journée d'hier à l'hôpital de Ben Aknoun alors qu'une cellule de crise a été installée au siège du ministère l'Intérieur et des Collectivités locales. Cellule présidée par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui a effectué hier une tournée dans certains quartiers de la capitale en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, et du directeur général de la Protection civile, Mustapha Lahbiri. M. Belaïz a rassuré les familles touchées par le séisme et a indiqué dans une déclaration à la presse que «les familles vivant dans des habitations précaires représentant un danger pour leurs membres seront relogées dès ce soir (hier ndlr)». R. M.