Les Algérois se sont réveillés hier tôt vers 5h11 par un séisme de magnitude 5.6 suscitant un mouvement de panique chez les habitants, dont beaucoup sont sortis dans la rue par crainte des nombreuses répliques, parfois assez fortes, ayant suivi la première secousse. D'ailleurs douze répliques ont eu lieu après le premier coup ayant sorti les Algérois de leurs lits. L'épicentre de la secousse, enregistrée à 05H11 (heure locale), a été localisé à 19 kilomètres au nord-est de Bologhine, avait indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). Dès la première secousse deux colonnes de la Protection civile de la wilaya d'Alger ont été mobilisées pour des opérations de reconnaissance à travers la wilaya. La Protection civile a également mobilisé des équipes pour mener des opérations similaires dans les wilayas limitrophes de Tipasa, Blida et Boumerdès. Le séisme qui a secoué vendredi tôt le matin la capitale et sa périphérie, a fait six (6) morts et 420 blessés, selon un bilan des services hospitaliers arrêté à 12h30, a-t-on appris auprès de la cellule de crise installée au niveau du ministère de la Santé. Il s'agit de quatre personnes, prises de panique, qui se sont jetées par la fenêtre et deux autres décédées suite à un arrêt cardiaque, a précisé la même source. Quant aux blessés, la majorité ont quitté les établissements hospitaliers où ils ont été admis après avoir reçu les soins nécessaires, a relevé la même source, ajoutant que "seulement 21 d'entre eux ont été hospitalisés, dont sept seront opérés aujourd'hui (vendredi)". La secousse a été ressentie également à Tipasa, Blida, Boumerdès et Tizi-Ouzou. De leur côté, les services d'urgences du CHU Mustapha Bacha ont enregistré le décès d'une femme et 51 blessés suite au séisme ayant secoué Alger, selon un bilan provisoire présenté par le directeur générales de cet l'établissement hospitalier, Hachemi Chaouch. Une femme née en 1983 qui s'est jetée du troisième étage d'un immeuble situé à Didouche Mourad (centre d'Alger) est décédée des suites de ses blessures et 51 personnes ont été blessées suite au mouvement de panique qui s'est emparé de la population sortie dans les rues et les places publiques, a indiqué M. Chaouch à l'APS. Les services de la Protection civile avaient fait état de 20 personnes blessées dans les wilayas d'Alger et Boumerdes dans la bousculade qui s'en est suivie ou après s'être jetées des balcons d'immeubles. Une cellule de crise a été installée au siège du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, immédiatement après la forte secousse tellurique qui a secoué vendredi à 05H11 la wilaya d'Alger. Parmi les blessés à Alger, sept se sont jetés des balcons et cinq dans les cages d'escaliers, a-t-il précisé. Le même responsable a ajouté que les éléments de la Protection civile restent toujours mobilisés pour la circonstance, indiquant que des lignes téléphoniques sont mises à la disposition des citoyens (021.71.14.14/021.75.22.27/021.75.22.28) pour tout renseignement ou assistance. Il est vrai que les Algériens n'ont pas oublié le séisme d'Alger de 2003. Ce qui fait que cette hantise provoque bien évidemment une certaine panique chez les habitants. D'ailleurs des coupures d'électricité ont été enregistrées dans certains quartiers d'Alger suite à ce tremblement de terre d'hier à Alger. Et à ce propos justement, la Société de distribution d'Alger (SDA) annonce alors dans un communiqué que "Suite au séisme d'Alger de ce matin (hier, Ndlr), des coupures d'électricité mineures ont été enregistrées dans certains quartiers d'Alger dues au fonctionnement normal et préventif des protections au niveau des postes sources desservant ces régions". "La situation a été rétablie rapidement après les vérifications d'usage", a-t-on ajouté. Hier, donc le sujet principal des Algériens n'a été autre que ce séisme d'Alger où plusieurs blessés ont été enregistrés suite à des bousculades au niveau des escaliers d'immeubles, alors que certaines personnes, prises de panique, se sont jetées par la fenêtre. Selon une chaine TV privée algérienne, deux vieilles sont décédées suite à une crise cardiaque. Hier, les Algérois décrivent alors l'état de psychose qui s'est emparé d'eux affirmant avoir été arrachés de leur profond sommeil lorsque soudainement la terre a violemment tremblé. Et bien évidemment à chacun son geste de panique avec une telle rapidité que seule la peur explique. Certains ne savaient même pas quoi faire tellement ce cas des séismes vient à l'improviste. A Ain Benian et plus précisément à la nouvelle cité Belle-Vue sur les hauteurs de cette commune les habitants des immeubles sont sortis dans une bousculade qui a failli provoquer des blessures parmi les femmes et les enfants. Il est donc aisé d'imaginer que des scènes similaires aient lieux dans plusieurs quartiers de la capitale. Il est vrai aussi que certains immeubles et habitations déjà sinistrés ont vu quelques parties céder à cette secousse tellurique de 5,6 mais heureusement que cela n'a engendré aucune perte humaine.
Les familles touchées seront immédiatement relogées Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé que les familles touchées par le séisme qui a frappé ce matin (hier, Ndlr), et vivant dans des constructions précaires seront relogées immédiatement dans de nouvelles habitations. M. Bélaiz a indiqué dans une déclaration à la presse lors d'une tournée dans certains quartiers de la capitale en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et du directeur général de la Protection civile, Mustapha Lahbiri, qu'après la secousse de ce matin, les familles vivant dans des habitations représentant un danger pour les vies de leurs membres seront relogées dés ce soir. M. Bélaiz, qui s'enquérait de la situation dans certains quartiers de la capitale, a souligné que "cette secousse de magnitude 5.6 sur l'échelle ouverte de Richter n'a pas fait de dégâts".