Aujourd'hui les faits confirment que les puristes et les connaisseurs n'avaient pas eu du tout tort d'être pessimistes ou, encore mieux, réalistes. L'image du sportif algérien que les instances sportives algériennes souhaitent véhiculer, c'est que tout sportif est un acteur à part entière du développement de son pays. Ça, c'est vraiment l'image que le sport et le sportif en général sont capables véhiculer dans le développement d'un pays. D'autre part le sport et les sportifs sont les grands ambassadeurs d'un pays. Ils sont le symbole de l'unité nationale, l'image d'un pays développé ou en voie de développement. Aujourd'hui, quand on voit une équipe sportive en tenue de parade ou des sportifs saluer l'adversaire et l'emblème national, on voit à travers ces représentants une image d'une certaine discipline, un respect d'autrui, une certaine rigueur. On voit derrière une volonté de s'exprimer qui est le reflet de ce qu'un pays essaye de promouvoir sportivement. Donc, les résultats sportifs en tant que tels sont une chose. On voit toutes les équipes se battre pour être présentes aux jeux olympiques, ou dans les championnats mondiaux parce que c'est la place d'un pays qui a la capacité, sinon le mérite, de se présenter et être reconnu parmi les plus grandes nations et être reconnu à travers le monde. La pérennisation d'une organisation sportive dépend de la faculté de ses dirigeants à appliquer méticuleusement et avec le plus de rigueur possible les textes qui régissent son fonctionnement. Dès lors qu'une organisation cesse d'agir dans ce sens et qu'elle commence à s'identifier aux individus qui la gèrent, elle signe inévitablement sa faillite. L'athlétisme et le handball, qui sont restés pendant très longtemps englués dans ce dualisme néfaste, ne pouvaient pas déroger à ce principe. Du temps du président Chaouche Teyara ou de Rahmouni et son remplaçant Ait Mouloud, l'on a cessé de voir en ces deux instances des organismes publics chargés de gérer les intérêts de la collectivité sportive nationale mais plutôt des organisations privées, avec des textes taillés à la mesure des désidératas de ceux qui les ont gérés. Plus on rencontre des personnes intègres et compétentes, plus on est capable d'échanger les idées et plus on est capable de trouver des complémentarités aux expériences. Aujourd'hui, la gestion du sport est une expérience énorme, qui a été travaillée par ceux qui avaient le sport dans les veines. Mais quand on regarde la vitesse et la maîtrise avec laquelle le travail qu'ils ont mis en place a été réalisé, il est hors de question que quelqu'un qui souhaiterait s'exprimer et véhiculer un certain message et une image, rate cette opportunité. C'est l'occasion pour s'exprimer sur la place mondiale. Aujourd'hui, le sport ce n'est pas le parent pauvre puisque ça demande beaucoup d'investissement à travers lequel on peut mettre en place un certain nombre de choses. Il y a un retour d'investissement énorme sur lequel les amoureux du sport se sont appesantis lors des différents colloques ou rendez-vous. Il y a tout un intérêt à s'investir dans le sport et c'est à peu près dans ce sens que le MJS par le biais de son ministre des Sports, Mohamed Tahmi, aimerait accompagner les jeunes qui aspirent à faire du sport un projet futur. C'est comme un projet d'études et il faudrait également que les parents sachent que derrière, il y a un réel investissement financier et de temps pour pouvoir profiter réellement des opportunités que le sport peut offrir. Dans la promotion du sport, le MJS offre aux fédérations tous les moyens et les supports pour pouvoir promouvoir son image de marque à travers la discipline pratiquée. Aujourd'hui, il y a un gros travail à faire déjà au niveau des associations sportives. Il faut beaucoup de travail et de détermination et surtout s'investir à fond car le haut niveau est un travail à long terme qui nécessite beaucoup de sacrifices. A. B.