C'est à la Cinémathèque de Béjaïa qu'a été inaugurée, hier soir, la 12e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui s'étalera jusqu'au 13 du mois en cours. Pour cette soirée d'ouverture les choses ne se sont pas faites à moitié, vue l'expérience des organisateurs à savoir l'association Project'heurts, qui ont projeté le dernier long métrage du réalisateur franco-algérien Lyes Salem El Wahrani. Une œuvre exceptionnelle présentée en avant-première la veille à Alger en présence du staff. Avec un tel début, les choses ne peuvent être que prometteuses ! Pour cette 12e édition, les cinéphiles et amoureux du 7e art auront à découvrir plus d'une trentaine d'œuvres cinématographiques entre longs et courts métrages et documentaires. Pour la première catégorie à savoir le long métrage, les spectateurs auront droits à quatre œuvres récentes et inédites dont C'est dans la boîte de Djamel Beloucif, Je ne suis pas mort de Mehdi Ben Attia, Loubia hamra de Narimane Mari et Poussière d'empire de Lam Lê, un classique sorti en 1983. Concernant les courts métrages, un genre qui rassemble de plus en plus de passionnés et d'adeptes, on verra cette année sur grand écran plus d'une dizaine d'œuvres d'horizons différents. A l'affiche Passage à niveau d'Anis Djâad, Iminig de Mebarek Menad, Les jours d'avant de Karim Moussaoui, Précipices de Nadia Touijer, Vincent V de Sofiane Adel, Le voyage dans la boîte d'Amine Sabir et plein d'autres. Côté documentaire, ce genre se taille cette année la part du roi avec un grand nombre d'œuvres prévues à l'image de El oued, El oued d'Abdenour Zahzah, Electro châabi de Hind Meddeb,Bateau ivre de chafik Allal, A peine ombre de Nazim Djemai, Madame la France de Samia Chata et plein d'autres surprises à découvrir. Nouveauté cette année, l'atelier d'écriture de scénario qui se tient parallèlement au festival «Côté court» a élargi ses horizons avec des scénaristes en herbe qui nous viennent non seulement de chez nous mais aussi de la Tunisie et du Maroc. Par ailleurs, comme le veut la tradition, le public aura droit durant tout le long de cet événement à trois séances (14h, 17h et 20h). Les projections seront suivies de débats avec les réalisateurs. La matinée, le débat se poursuivra au Café ciné abrité par le Théâtre régional de Béjaïa à 10h. Par ailleurs, on prévoit une table ronde autour du critique de cinéma Serge Daney. L'Afrique figure aussi au programme, ainsi qu'une autre table ronde sur la vision des cinéastes sur le cinéma contemporain algérien. Réputées pour ses films inédits et non commerciaux, les Rencontres cinématographiques de Béjaïa proposent un cinéma qui interroge la société et pousse à la réflexion, redonnant ainsi au 7e art son rôle principal, celui d'éveiller les consciences et d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour de nous. W. S. M.