Le chiffre d'affaires du secteur des mines en Algérie va doubler d'ici deux ans pour atteindre 40 milliards de dinars grâce aux différents plans de développement lancés par le gouvernement, a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne 3, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. «Avec les plans de développement lancés ces derniers mois et ceux qui vont se mettre en place d'ici à la fin de l'année en cours, on compte atteindre un chiffre d'affaires de 40 milliards de dinars pour le secteur des mines, soit le double de ce qui a été réalisé par le passé», a précisé M. Bouchouareb. Le ministre a également relevé l'intérêt affiché par plusieurs investisseurs étrangers aussi bien pour le secteur des mines que celui de l'industrie. Il annonce, sans donner de détails, la venue, dans quelques semaines, de plusieurs délégations étrangères notamment américaines, italiennes et britanniques. Le pays possède un potentiel géologique intéressant pour l'investissement et le partenariat visant l'exploration minière, le développement et la production de certaines substances minérales. Malgré cela, le secteur minier est resté très peu productif alors que le potentiel est appréciable, notamment en matière de substances utiles non métalliques telles que phosphates, sel, marbre, etc.... Les intervenants dans les mines ne sont pas nombreux. Pour le secteur public six entreprises de production sont regroupées dans un grand groupe minier dénommé Manadjim el djazair (Manal Spa). Il s'agit de Ferphos, de l'Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles (Enof), de l'Enasel, de l'Enamarbre, de l'Entreprise nationale des granulats et de l'Enor. A ces entreprises, il convient d'ajouter un organisme de recherche minière, chargé notamment de la réalisation du programme de recherche minière de l'Etat. Le secteur privé, pour sa part, est constitué de près de 450 petites entreprises intervenant surtout dans la production d'agrégats, d'argiles, de sel, de gypse et de marbre. Pourtant les richesses minières de l'Algérie ne sont plus à démontrer. L'activité minière en Algérie est très ancienne et les potentialités minières sont très diversifiées (plus d'une trentaine de substances). Cependant aux gisements anciens de fer, sel, zinc, plomb, baryte, marbre,...et grâce aux efforts de recherche entrepris depuis l'ouverture de la Sonarem, sont venus s'ajouter des gisements d'or, wolfram, étain, argent, diamant, mercure, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses. Parmi le potentiel existant, en plus des gisements actuellement en exploitation, viennent s'ajouter les gisements en cours de maturité, les mines abandonnées en cours de réhabilitation et les indices prometteurs nécessitant des travaux complémentaires. Le partenariat peut être une solution pour ce secteur qui tourne en deçà de ses possibilités. Les ressources minières algériennes offrent d'importantes perspectives d'investissement à travers de multiples opérations d'association. La législation minière permet aujourd'hui l'accès à l'exploration, au développement et à l'exploitation des ressources minières pour les capitaux privés. Les cibles d'associations peuvent être des régions et districts à explorer, des gisements à évaluer en vue d'une exploitation, ou des gisements déjà évalués à mettre en valeur après la réalisation des études de faisabilité, ainsi que des gisements actuellement sous-exploités. Il est nécessaire de faire de ce secteur une des priorités du développement du pays. R. E.