Le chiffre d'affaires et la valeur ajoutée du Groupe Manadjim El Djazaïr ont évolué favorablement pour la 5e année consécutive depuis l'année 2007, selon son président-directeur général, Cherifi Madjid. Dans un communiqué rendu public hier, M. Cherifi dit espérer que son groupe clôture l'année 2011 avec une rentabilité et des résultats financiers supérieurs à ceux de l'année 2010. Le groupe souligne que ces résultats positifs ont été réalisés dans un environnement et une conjoncture difficiles. Cette dernière a été marquée par une hausse des cours des métaux précieux qui se répercutent défavorablement sur la demande de la clientèle. Malgré cela, la gestion dynamique de ses ressources et l'allocation judicieuse de celles-ci à travers son portefeuille de produits diversifiés ont fait que l'entreprise a su, selon son P-DG, faire face aux aléas de l'environnement et de la conjoncture. D'autre part, son intégration au nouveau groupe minier «Manal Spa» à partir du 1er juillet 2011 va lui permettre de saisir de nouvelles opportunités d'approvisionnement aval avec les entreprises minières. Il faut noter, en effet, que Manadjim El Djazair, par abréviation Manal Spa, dispose d'un «capital social de 5 000 000 000 de DA. Ce chiffre est réparti en 5000 actions de un million de dinars chacune, entièrement et exclusivement souscrit et libéré par l'Etat». En outre, Manal spa a pour objet, tant en Algérie qu'à l'étranger, de développer l'exploration du domaine minier national en vue de mettre en évidence de nouvelles ressources minérales, d'élaborer et mettre en œuvre une stratégie de développement. A cette occasion, le PDG a rappelé «au large public que notre métier n'est pas de contrôler le marché de l'or algérien comme le rapportent certains écrits ces jours-ci. Ce n'est pas là notre rôle. Il y a des organismes habilités pour cela, mais nous sommes un opérateur comme d'autres entreprises commerciales présentes sur le marché». Il a ajouté : «D'ailleurs, les produits des bijoux destinés au consommateur final ne représentent qu'une infime proportion de notre chiffre d'affaires. Ce dernier étant constitué surtout de produits semi finis de métaux précieux tels que les lingots affinés au niveau de notre usine». Il faut noter que Manadjim El Djazaïr est constitué de 5 sociétés publiques activant dans le domaine minier, à savoir Ferphos, ENG, Enof, Enasel et Enamarbre ; la nouvelle entité a démarré avec un capital social de 5 milliards de dinars. Par ailleurs, la locomotive du nouveau groupe sera certainement Ferphos (société de phosphates, de minerais de fer, de pouzzolane, de fonte et d'immobilier). Cette société, qui comprend 8 filiales, dispose d'un capital social estimé à 2,241 milliards DA. L'ENG (Entreprise nationale des granulats) est dotée d'un capital de 1 milliard DA et emploie plus de 1100 agents. Concernant l'Enof (Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles), elle dispose d'un patrimoine de 18 mines et carrières. L'Enasel (Entreprise nationale des sels) est, quant à elle, spécialisée dans la production et la distribution de sels. Sa production provient de 5 sites salins pour une quantité annuelle de 400 000 tonnes. L'Enasel, qui dispose d'une raffinerie d'une capacité de 30 000 tonnes, localisée à El Outaya (Biskra), a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 1 milliard de dinars. L'Enamarbre (Entreprise nationale du marbre), cinquième société qui fera partie du groupe, est spécialisée dans l'exploitation des carrières de marbre de type onyx et travertin.