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Les enjeux cachés d'une candidature mal tombée
We «CAN» ou pas ?
Publié dans La Tribune le 28 - 09 - 2014

La gifle était lourde, le rejet sans appel. Le dossier que l'Algérie avait présenté pour abriter l'une des CAN 2019 ou 2021 a été tout simplement récusé. Le projet de reconquérir l'Afrique du football sur le plan organisationnel a pris un sérieux coup. La candidature sur laquelle les hautes structures de l'Etat (ministère des Sports) et l'instance suprême du football algérien (FAF) misaient beaucoup dessus mais n'ont pas séduit la CAF de Aïssa Hayatou. L'attribution de l'organisation des éditions précitées est allée pour le... Cameroun (pays d'origine de Hayatou) et la Côte d'Ivoire dans l'ordre. Même la Guinée qui est sérieusement touchée par le virus Ebola qui fait des ravages, a connu une suite favorable pour être le pays hôte de l'édition d'après. Certains remettront cette mise à l'écart de la demande algérienne aux derniers scandales qui ont secoué le football national (mort d'Ebossé, violences, affaires de corruption dans le corps arbitral...etc.) mais il n'en demeure pas moins que ce rejet pose bien des interrogations. Les intentions réelles d'une Confédération africaine de football qui s'est quelque peu acharné sur l'Algérie du football dernièrement. La sanction infligée à la JS Kabylie, qui s'est vue privée de disputer les compétitions africaines (Coupe de la Confédération ou Ligue des Champions) pour deux éditions mais aussi le fait de priver l'ES Sétif de son public pour son match face au TP Mazembe mettent peut-être à découvert certaines
(mauvaises) intentions cachées. Beaucoup trop de sanctions en un laps de temps très court.
Beaucoup disent que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, est en froid avec Aïssa Hayatou. Des rapports tendus qui expliquent peut-être ce malaise.
Le Camerounais n'aurait donc pas hésité à désavantager l'Algérie dans cette course inéquitable pour détenir le droit d'abriter le prestigieux tournoi. En plus, il faut dire qu'on a donné le bâton pour se faire taper, avec toutes les affaires qui ont secoué la discipline venant écorner un dossier qui paraissait consistant. En tout cas, assez fiable pour faire le poids au milieu des
4 autres postulants. Une attitude suivie d'un silence radio de Raouraoua qui n'a même pas pris la peine d'expliquer cette faillite à cueillir des suffrages des membres du comité exécutif de la CAF.
Entêtement fatal ?
Après avoir été écarté de la course pour 2019 et 2021, l'Algérie a décidé
étrangement de postuler à nouveau pour l'édition 2017 qui se tiendra dans 3 ans.
Une démarche «étrange», surtout qu'elle intervient alors que le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, avait affirmé le 9 septembre dernier que l'Algérie «ne pourrait pas être dans les temps pour suppléer la Libye qui s'est désistée, en août dernier, en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays voisin.»
Les responsables ont donc choisi de courir le risque d'essuyer un second revers. Un va-tout peut-être pour sauver un projet tombé à l'eau très rapidement. La confiance semble avoir pris un sérieux coup pour beaucoup de raisons. Cela dit, l'info du dépôt de la candidature n'a pas été annoncée par la Fédération nationale du «jeu à onze». Normalement, c'est cette dernière qui se charge d'acheminer le dossier vers le siège de la CAF après l'accord des hautes instances de l'Etat qui s'engagent à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour organiser ce type de manifestation. Or, c'est le ministre des Sports qui en a fait l'annonce. Dans tout ça, il y a le mutisme du côté du siège de Dely Brahim. Le boss de la plus haute structure footballistique algérienne paraît résigné après l'échec d'Addis-Abeba. Ce manque de communication met en exergue une certaine défaillance peut-être. Un manque de collaboration pour défendre les intérêts du pays. Comme pour dire que tout n'était pas vraiment en place pour apporter cette forme d'assurance et garantie qui font souvent pencher la balance lors de l'attribution du sésame de la CAF. L'Algérie se présente donc une seconde fois pour tenter d'avoir la bénédiction de la Confédération continentale qui se prononcera au cours de la CAN marocaine à ce sujet. Abnégation payante ou péché d'orgueil fatal ? Telle est la question.
Optimisme démesuré
Abriter la CAN n'a jamais été une réelle obsession. Dans les couloirs de la FAF, cette idée n'a jamais été vraiment emballante. Mohamed Raouraoua ne s'est jamais exprimé longuement à ce sujet. C'est plus le ministre des Sports qui en parlait à chacune de ses sorties. Une idée née au moment où les chantiers des stades ont été lancés. Un intérêt grandissant au fur et à mesure que les travaux avançaient au niveau de certaines enceintes. Un optimisme quasi-démesuré et conception trop idéaliste qui se sont avérés fatals. Fatals, parce que même avec une marge conséquente pour être fin prêt au rendez-vous, la société actuelle et les mentalités ne sont guère adéquates pour espérer mettre les invités de l'Algérie dans les meilleures dispositions possibles. Une CAN, ce n'est pas seulement un match, ni une seule délégation. Il s'agit-là d'une compétition s'étalant sur 3 semaines avec tout ce que ça requiert sur le plan infrastructurel (établissements hôteliers, annexes d'entraînements, stades, etc...) et organisationnel (médiatisation, marketing, sponsoring, etc...). Il est certain que dans certains de ces domaines, le pays a enregistré un net progrès à l'instar du secteur des médias où la presse algérienne semble en mesure de couvrir de semblables évènements. N'empêche, les enjeux sont gros et on ne peut pas vraiment dire que l'expérience serait une totale réussite. De surcroît, le pourcentage de s'adjuger la CAN-2017 reste mince dans la mesure où les 3 nations dont les noms ont été divulgués dernièrement pour abriter les éditions 2019, 2021 et 2023 sont toutes francophones. Ajouté à cela, le Maroc. Ce qui amènerait à penser que pour cette fois, les pays anglophones, voire lusophones, seraient privilégiés eux qui estiment avoir été lésés lors de la dernière désignation. On ne pourra pas prétendre donc que l'Algérie soit en pôle pour rafler la mise au Kenya, l'Ethiopie, le Ghana, la Tanzanie, le Zimbabwe ou... l'Egypte en plus d'autres pays qui peuvent encore être en lice (dernier délai du dépôt des candidatures fixé au 30 septembre courant).
Le match de Raouraoua
Au moment où l'Algérie s'est imposée comme un des ténors de l'Afrique sur le plan footballistique, au niveau structurel elle semble en nette perte de vitesse. Les Algériens, qui exercent au niveau de la CAF paraissent impuissants et incapables de donner le coup de pouce nécessaire pour rendre le dossier plus «crédible» et pesant. Jusque-là, Mohamed Raouraoua usait de tout son poids pour placer le «label Vert» aux devants de la scène africaine. Cette fois, il montre certains signes d'impuissance. A la limite, insensible à un rejet auquel il s'y attendait peut-être. Membre du comité exécutif de la CAF et celui de la FIFA, celui qui a instauré la fameuse loi des binationaux aux Bahamas est entrain peut-être de vivre son dernier mandat au sein des deux comités. L'Algérien visait, ni plus ni mois que la tête de la Confédération, ce qui n'a pas été du goût de Hayatou qui semble régler ses comptes avec lui pour lui barrer la route. Ce dernier s'est même permis de modifier le système pour choisir les représentants de l'Afrique au sein de l'Empire de la balle ronde universelle. Des critères qui n'arrangent pas les dirigeants arabophones. Du moment que le Maroc abrite le prochain tournoi continental, le président de sa fédération lorgne un des trois fauteuils. Le Royaume Chérifien se fait de plus en plus présent sur le calendrier footballistique. Même la Coupe du Monde des clubs FIFA y passe puisque le trophée sera disputé dans ce pays pour la seconde année de suite en décembre prochain. Si l'Algérie ne réussit pas à placer une date importante dans ce calendrier, Raouraoua pourrait manquer d'arguments lors du prochain vote. S'il est appelé à renoncer à ce poste, l'intérêt du football algérien pourrait passer au second rang. Il ne faut pas se leurrer, sur le plan gestion, l'homme aura beaucoup apporté. Un apport qui pourrait être revu à la baisse en cas de «défaite». Tous ses enjeux seront scellés en janvier prochain lors de l'annonce définitive et officielle de la nation qui aura le privilège de remplacer la Libye pour la 31e édition. 2017 c'est demain et même si le choix devait se porter sur notre pays, il ne faudra pas crier victoire.
M. T.


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