Les présidents du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, et du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, ont présidé des rencontres séparées avec les jeunes militants de leurs partis respectifs. Les deux hommes politiques ont abordé, chacun à sa manière, la thématique redondante du changement. Ainsi, le président du MSP, Abderrezak Mokri, a appelé vendredi à Alger à l'élargissement de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) à tous les domaines de développement et au transfert des connaissances et du savoir-faire. Présidant l'ouverture d'une session de formation sur les réseaux sociaux et les nouveaux médias au siège du parti, M. Mokri a indiqué que les TIC «sont devenues dans le monde d'aujourd'hui d'importants outils de développement dans tous les domaines, notamment économique». Aussi, a-t-il dit, il convient de «développer l'utilisation de ces technologies et des réseaux sociaux modernes, en particulier dans les domaines économique et de transfert de connaissances et de savoir-faire». M. Mokri a regretté à ce propos «le retard dans le développement des différentes utilisations de l'Internet en Algérie par rapport à d'autres pays», se référant à la «polémique ayant marquée le lancement de la 3G de la téléphonie mobile». Le MSP «s'intéresse à la formation dans le domaine de l'utilisation des différents réseaux sociaux», a-t-il indiqué, soulignant qu'à «cet effet une équipe spécialisée en la matière a été formée il y a quatre ans». M. Mokri a appelé les jeunes à adhérer aux «démarches de changement et de réforme à travers l'intensification de l'utilisation des réseaux sociaux modernes» dans le «respect des valeurs morales et l'amour de la patrie». Il a insisté dans ce contexte sur l'importance de la «réalisation de la réforme et du changement en préservant la stabilité et la sécurité du pays». De son côté, Le président du FC, Abdelmadjid Menasra, a appelé, vendredi à Alger, les étudiants adhérents à son parti à transmettre le message du savoir et de la connaissance et à œuvrer au «changement et à la réforme». Présidant l'ouverture de la 4e rencontre des représentants des étudiants au sein de son parti, M. Menasra a indiqué que les étudiants algériens «sont appelés aujourd'hui à œuvrer dans le sens de l'édification de leur avenir et de celui du pays et du peuple». Le FC «aspire, à travers l'activité de ses étudiants à travers les universités et les instituts de l'Algérie, à transmettre le message du savoir et de la connaissance qui sont la condition sine qua non pour le développement de n'importe quel pays», a-t-il affirmé. Il a à ce propos regretté que «le gouvernement concentre ses efforts sur le volet structurel et institutionnel du secteur de l'enseignement supérieur au lieu de s'intéresser davantage à la qualité et au contenu de l'enseignement et au développement des programmes». M. Menasra a souligné également la nécessité pour ces derniers d'œuvrer au «changement» pour éviter le chaos et l'implosion. Il a affirmé à cette occasion que «par souci de préserver la stabilité, la sécurité et les acquis du pays, son parti appelle au changement et à la réforme, à la souveraineté de la loi, à la justice et aux libertés». Le troisième message du parti en direction des étudiants concerne le soutien à la cause palestinienne, a-t-il précisé, appelant à faire prévaloir «l'esprit d'appartenance à la nation arabo-musulmane eu égard aux dangers qui nous guettent». S'agissant de la Constitution consensuelle qui a fait l'objet de larges consultations politiques il y a quelques mois, M. Menasra a affirmé que le FC préconisait dans ce contexte l'organisation d'une conférence nationale tout en s'interrogeant sur le «retard» accusé par le pouvoir dans la présentation des conclusions des consultations et l'annonce des prochaines étapes de cette démarche. M. Menasra a saisi l'occasion de cette rencontre pour réitérer la condamnation de son parti de toute tentative visant à alimenter de nouveau le terrorisme en Algérie à travers ce qu'il a appelé «le terrorisme globalisé qui est étranger à notre pays». Il a dans ce contexte salué le rôle de l'Algérie dans la région en matière de stabilité et de sécurité en Tunisie, en Libye et au Mali. K. B./APS