Photo : Riad Par Billal Larbi Intéresser le public et susciter l'engouement pour le 7ème art. Tels sont, entre autres, les principaux objectifs des Journées internationales du film du court métrage dont le coup d'envoi a été donné en début de soirée de la journée de vendredi dernier à Blida. Cette manifestation culturelle de premier plan qu'abrite le théâtre Mohamed Touri connaît la participation de plusieurs pays, dont 7 africains (Algérie, Tunisie, Maroc, Egypte, Sénégal, Niger et Burkina Faso), 3 européens (France, Belgique et Turquie) et un pays d'Amérique du Nord, le Canada en l'occurrence. Lors de la séance d'ouverture, le directeur de la culture de la wilaya de Blida, M. Samadi, lancera un appel aux organisateurs pour faire en sorte que cette manifestation culturelle constitue le déclic tant souhaité à même de réhabiliter la ville des Roses avec son riche passé culturel. «A l'indépendance, l'Algérie disposait de bien plus de salles que l'Egypte. Aujourd'hui, nous n'en avons que 300. Il est plus qu'urgent que la métamorphose se produise. Nous espérons que la tenue de pareille rencontre puisse nous permettre d'arriver à pareil dessein.» De son côté, le cinéaste Lamine Merbah, en dépit de sa maladie, a tenu à prononcer quelques mots. «Je suis sûr que, dans quelque temps, Blida aura son festival. Si Dieu me prête vie, je serai présent ce jour-là. Je me dirais alors que j'étais présent le jour de la tenue des Journées internationales du film du court métrage», dira-t-il en substance. En guise de lever de rideau, le public a eu droit à la projection du film intitulé Dihia (21 mn) du réalisateur Omar Belkacemi. L'histoire (le tournage s'est fait dans la région d'Adekar à Béjaïa) est celle d'une jeune dame que son mari a quittée, lui laissant un enfant à charge. Elle se rend compte que vivre seule, de surcroît dans un milieu très conservateur, n'est guère aisé. Elle ne peut ne pas prendre en ligne de compte le regard que lui porte la société… «A la faveur de ce court film, j'ai voulu rendre à toutes ces femmes d'Algérie (et d'ailleurs) qui souffrent en silence, victimes qu'elles sont des préjugés d'autrui. Pour ne rien vous cacher, ma mère en a souffert. Je vous avouerai que c'est à l'âge de 14 ans que j'ai informé ma mère de mon intention de faire un film sur ce thème. Depuis lors, l'idée a fait son bonhomme de chemin et a fini par se matérialiser par le film que vous avez vu tout à l'heure», nous dira notre interlocuteur. Au moment où nous mettons sous presse, on nous a annoncé l'arrivée, à l'aéroport d'Alger, du cinéaste Phillipe Jalladeau. Ce dernier devrait animer demain une conférence de presse. A signaler que pour ce qui est de la journée de demain, une excursion vers Chréa est prévue. Tout un chacun a hâte de découvrir le site du futur Festival international du film du court métrage.