Ce ne sera plus une particularité féminine, mais désormais le cancer du sein passe au même endroit chez l'homme. Il n'en est évidemment pas beaucoup parlé, il se pourrait même qu'une telle éventualité n'a jamais été évoqué dans les colloques, séminaires et autres rencontres scientifiques. C'est pourtant une certitude. L'homme peut également faire un cancer du sein. Trop d'obligeance de la pathologie en question ne pourrait que gêner ceux qui ne font pas les frais de cette sale maladie. Selon une étude canadienne, 210 hommes en paieront le prix cher au cours de l'année 2014. Histoire de pourcentage, il semblerait que cela n'arrive qu'à un individu sur cent. Comme quoi il y a de la marge pour la quarantaine de millions d'âmes qui font la population algérienne. Quoiqu'encore heureux que tout homme «éligible» ne le serait vraisemblablement qu'à partir de 60 ans, ce qui laisse également de la marge à nos concitoyens dont la longévité moyenne ne dépasse pas 70 années. Une décennie n'étant pas une tranche de vie très importante pour tout Algérien qui la voit, pour une multitude de raisons quotidiennes, défiler à la vitesse de la lumière. Quoi qu'il en soit, à partir de l'instant où dans les pays hyper-développés cette particularité a été mise au jour, autant pour nos pouvoirs publics de s'en inquiéter pour la catégorie masculine et envisager d'ores et déjà un dépistage, et deux fois plus qu'une, d'autant qu'il n'existe, contrairement à ce qui l'est chez la femme, aucun élément de nature à renseigner sur sa contraction par l'homme. L'une des rares pistes étant toutefois l'antécédent familial, en ce sens qu'un homme dont un proche aurait été victime du cancer aurait plus de prédispositions à l'avoir à son tour. La mutation d'un gêne, en l'occurrence le Brca (abréviation de brest cancer), lequel pour les profanes est un gène protecteur qui prévient la prolifération incontrôlée de cellules mammaires, augmente encore plus la malchance pour ne pas dire les risques. Bref, avec toutes les pathologies et le taux tellement galvaudé de 33% de prééminence avancé dans toutes les statistiques, autant se dire que son dépistage chez l'Algérien n'est pas pour demain. A. L.