La Journée mondiale sur le cancer du sein, organisée par l'Union internationale contre le cancer avec le concours de l'OMS, vise à promouvoir les mesures susceptibles de faire reculer le poids du cancer dans le monde entier. La Journée mondiale sur le cancer du sein, organisée par l'Union internationale contre le cancer avec le concours de l'OMS, vise à promouvoir les mesures susceptibles de faire reculer le poids du cancer dans le monde entier. Plusieurs facteurs augmentent le risque d'apparition et de développement du cancer du sein. Les antécédents familiaux de cancer du sein chez une proche parente (mère, sœur, fille, tante maternelle, grand-mère) constitue un facteur de risque important : les gènes BRCA 1 et BRCA 2 sont incriminés. Les mutations et transformations au niveau de ces gènes peuvent se transmettre de génération en génération. Les femmes porteuses de ces gènes sont donc à risque. Aussi, le dépistage génétique est nécessaire dans le suivi des personnes à risque. Pour les femmes possédant cette mutation, le développement du cancer du sein peut apparaître vers un âge plus jeune (avant 50 ans). Risques accrus avec l'âge Le risque d'apparition du cancer du sein augmente avec l'âge. Le risque est augmenté dès l'âge de 30 ans. - Le cancer du sein est plus fréquent chez les personnes de plus de 50 ans - Le cancer du sein reste plus fréquent chez les femmes, du sein (mastopathies) : nodules, fibrome,… qui peuvent dégénérer en cancer - Un antécédent de tumeur de l'ovaire et de l'utérus - Une exposition fréquente et constante à des produits cancérigènes (pesticides, amiante, herbicides, plastiques, carburants, parabènes…) peut initier la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses. Une cause hormonale constatée dans certaines situations : - Une absence de grossesse - Une grossesse tardive (première grossesse à l'âge de 40 ans) - Des règles précoces (apparition des premières règles avant l'âge de 12 ans) - Une ménopause tardive (après l'âge de 55 ans) - Une absence d'allaitement - Des habitudes et hygiène de vie inappropriées : - Une consommation excessive d'alcool (quel que soit le type d'alcool) - Une consommation excessive de sucres - Une alimentation riche en graisses d'origine animale - Le tabagisme (actif et passif) - La sédentarité - Le stress - L'obésité (notamment après la ménopause). Médicaments et traitements - La contraception orale : le risque est généralement relatif à la durée de la contraception. Ce risque est plus élevé pour les femmes à risque ayant pris des contraceptifs pendant plus de 5 ans. - Le risque d'apparition du cancer du sein suite à une prise d'œstrogène (hormonothérapie) au cours du traitement de la ménopause est également lié à la durée du traitement, au type d'hormone utilisée (oestrogènes de synthèse) et au dosage hormonal. - Des antécédents de traitement par radiothérapie massive, notamment au niveau de la poitrine ou du thorax expose la patiente à un risque du cancer du sein. Le manque de vitamine D L'effet du déficit en vitamine D : il a été démontré que la carence en vitamine D est à risque de certains cancers (y compris le cancer du sein), principalement chez les personnes âgées Comment reconnaître un cancer du sein... Au début de la maladie, le cancer du sein ne donne aucun signe clinique. Lorsque la tumeur évolue, son volume augmente ; elle devient alors palpable de l'extérieur attirant l'attention du sujet. La tumeur apparaît comme une boule dans le sein. Elle peut être fixe ou mobile mais reste généralement indolore. Cette augmentation de volume est souvent associée à plusieurs autres symptômes : - Sensation de pesanteur au niveau du sein concerné - Modification de la peau et du mamelon : rétraction du mamelon (qui rentre à l'intérieur), changement de couleur, desquamation et épaississement (aspect de peau d'orange). Le mamelon devient rouge et croûteux - Sensation de chaleur à un endroit précis du sein, en regard de la tumeur - Ecoulement mammaire (sang ou pus) - Seins asymétriques : le côté comportant la tumeur est bombé - Des ganglions peuvent être perçus au-dessous des aisselles en cas de métastase. Dépistage et préventions La connaissance des facteurs de risque constitue un paramètre important dans la prévention du cancer du sein. Le dépistage précoce demeure le meilleur moyen de prévention. Un dépistage précoce est le fait de détecter la tumeur avant même l'apparition des signes du cancer. Le dépistage doit être régulier et étroit chez les personnes à risque. Le dépistage génétique Le dépistage génétique permet d'intervenir de façon précoce dans la prise en charge. En effet, cet examen permet de détecter les gènes « mutés ». La consultation en oncogénétique est essentiellement effectuée chez les femmes ayant eu des antécédents familiaux du cancer du sein (prédisposition génétique). La surveillance de la mutation des gènes doit se faire tous les 6 mois à partir de 20 ans chez ces femmes à haut risque. En cas de positivité de cet examen, les mesures de prévention doivent être strictes. L'examen et la surveillance médicale des seins doit être fait strictement tous les ans à partir de 20 ans. La mammographie est également annuelle dès l'âge de 30 ans. La mammographie La mammographie est un examen radiographique permettant d'explorer les seins et de détecter la présence de tumeur. Cet examen doit être prescrit par un gynécologue ou un médecin généraliste chez les femmes de 50 à 74 ans. Cependant, son indication est plus stricte et cadrée en fonction de certaines situations : - Systématique tous les 2 ans à partir de 45 ans pour toutes les femmes ; peut être prescrit jusqu'à l'âge de 80 ans en fonction de l'état du sujet. Le rythme de l'examen est plus rapproché lors de la survenue de la ménopause ; - Recommandée tous les ans à partir de 30 ans pour les femmes présentant des facteurs de risques ; - Obligatoire chez une femme proche d'une personne ayant un cancer du sein. Le dépistage par mammographie doit débuter quelques années (5 ans) avant l'apparition du premier cancer ; - Conseillée chez les hommes en cas d'anomalies au niveau des seins (tumeur, écoulement…) - Obligatoire avant d'effectuer une chirurgie du sein. La mammographie peut être couplée à une échographie mammaire. L'examen des seins La palpation et l'observation du sein doit être systématique et régulière. Le sujet peut être aidé par un professionnel de la santé en cas de doute. Cet auto-examen est pratiqué habituellement tous les mois, et après les jours des règles (2 à 3 jours après la fin du cycle menstruel). En cas de ménopause, l'examen des seins se fera à une date fixe retenue par le sujet. Les étapes à suivre dans l'examen et la palpation des seins : - Se mettre debout devant un miroir, les bras le long du corps - Détecter les éventuelles anomalies à l'observation: seins asymétriques (taille des seins), modification au niveau de la peau (couleur, desquamation, plis…), présence d'un écoulement au niveau des mamelons… - Relever le bras du côté à palper au dessus de la tête - Palper le sein avec les 3 doigts de l'autre main en faisant des mouvements de rotation avec les bouts des doigts et en prenant soigneusement toutes les parties du sein. - Palper également toute la région de l'aisselle et la région du cou à la recherche d'éventuels ganglions - Pincer le mamelon pour vérifier l'existence ou non d'un écoulement Conseils pratiques - Alimentation saine, variée et équilibrée: fruits et légumes à consommer régulièrement - Arrêter le tabac - Pratiquer des exercices physiques réguliers (marche, natation) - Eviter l'alcool - Concevoir un enfant avant 25 ans, favoriser un allaitement prolongé - Limiter les traitements hormonaux (notamment au cours de la ménopause) Le rôle du Tamoxifène dans la prévention du cancer du sein a été démontré efficace essentiellement chez les femmes à haut risque génétique. Plusieurs études complémentaires sont cependant actuellement en cours. Traitements du cancer du sein La guérison du cancer du sein peut être obtenue si le dépistage et la prise en charge sont initiés précocement Prise en charge La chirurgie reste la méthode thérapeutique principale dans le traitement du cancer du sein. Elle consiste à enlever la tumeur (mastectomie) ainsi que les ganglions de l'aisselle en cas de métastase. Néanmoins, la technique chirurgicale est toujours indiquée en fonction du type (taille, stade,….) et de la localisation de la tumeur dans le sein. La chimiothérapie consiste à administrer une certaine dose de médicaments cytotoxiques pour détruire les cellules cancéreuses. Son indication dépend du stade d'évolution de la tumeur mais reste toujours un complément de la chirurgie.Les médicaments les plus couramment utilisés sont : - Cyclophosphamide - Methotrexate - 5-Fluorouracil D'autres cytotoxiques sont également prescrits en deuxième intention comme la cisplatine et la vinblastine. La chimiothérapie peut favoriser une chute des cheveux. D'autres effets secondaires ont également été remarqués mais restent inconstants en fonction de la tolérance de la patiente : nausées, vomissements, troubles gastriques, vertiges,…. La radiothérapie utilise des radiations afin de neutraliser les cellules cancéreuses. Cette méthode reste également en complément de la chirurgie afin d'éviter les récidives. Le traitement hormonal consiste à prendre des médicaments antihormonaux afin de ralentir l'évolution de la tumeur. Ce traitement est généralement associé aux autres méthodes thérapeutiques suscitées. Les médicaments utilisés dans l'hormonothérapie médicamenteuse sont généralement : - Les antioestrogènes : le tamoxifène, le fluvestrant. - L'anastrozole, le letrozole, l'exemestane sont particulièrement utilisés en cas de ménopause. Ces médicaments peuvent diminuer la densité osseuse. L'hormonothérapie peut être également de type suppressive (ablation de l'ovaire, destruction d'une partie de l'hypophyse du cerveau,….). L'hormonothérapie est généralement indiquée chez les personnes âgées et en cas de métastases. Surveillance après le traitement La surveillance après le traitement est obligatoire et doit être régulière pendant plusieurs années. Des mesures doivent être entreprises notamment : - Sur le sein opéré : la détection et surveillance des récidives, les ganglions - Sur le sein opposé : surveillance et dépistage d'un cancer - Sur les autres organes : Foie, poumons, os. Les traitements en voie de recherche D'autres traitements du cancer du sein sont en cours de recherche et d'évaluation. L'immunothérapie L'immunothérapie consiste à stimuler le système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses. La défense naturelle de l'organisme devient alors le facteur thérapeutique. Pour l'instant, l'immunothérapie proprement dite est en cours d'essais cliniques dans le traitement du cancer du sein. L'immunothérapie est généralement associée aux méthodes thérapeutiques habituelles comme la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Elle a prouvé son efficacité dans les cancers de la peau, certains cancers du foie et des reins. Des travaux effectués par le docteur Réjean Lapointe (Centre Hospitalier de l'Université de Monréal) ont fait naître les espoirs sur son efficacité dans le traitement du cancer du sein. Avec l'appui du Fonds de la recherche en santé du Québec et des Instituts de recherche du Canada, l'équipe du Dr Lapointe a pu identifier des gènes s'exprimant à la surface des cellules cancéreuses du cancer du sein. De ce fait, les protéines codées par ces gènes sont également détectées. Types d'immunothérapie L'immunothérapie locale qui consiste à administrer le médicament en injection L'immunothérapie générale qui utilise des substances plus puissantes afin d'obtenir une réaction de défense supérieure - Les médicaments utilisés Les anticorps monoclonaux sont les médicaments appliqués pour cibler et neutraliser des molécules précises jouant un rôle dans le développement d'un cancer. On parle de thérapie ciblée. Ces médicaments sont faits à base d'anticorps capables de reconnaître et détruire les molécules (antigènes) se trouvant à la surface des cellules cancéreuses ; ces molécules étant considérées comme des corps étrangers à l'organisme. Plusieurs médicaments sont en cours de développement et d'évaluation. Le Trastuzumab (Herceptin) constitue récemment le médicament spécifique au cancer du sein. Ce médicament cible essentiellement les tumeurs dont les cellules présentent à leur surface une protéine appelée HER2 (20 à 25% des cas de cancer du sein). L'administration de ce médicament est généralement associée à la chimiothérapie et diminue la fréquence des récidives. En effet, selon des études de suivi sur une période 1 à 2ans et demi, le critère d'évaluation de l'efficacité de ce médicament a montré une diminution de 50% des récidives. Ce médicament est strictement utilisé sous prescription médicale d'un cancérologue ; et principalement après dosage de la protéine HER2 (car tous les cancers du sein ne produisent pas toujours cette protéine). Une surveillance de la fonction cardiaque est cependant nécessaire durant le traitement par ce médicament. Ce médicament suscite toutefois certains nombres de doutes concernant notamment le coût par rapport à son efficacité ainsi que le protocole d'utilisation (association obligatoire ou non avec la chimiothérapie). Une étude clinique effectuée sur des femmes à HER2 positif a démontré l'efficacité de ce médicament sur le ralentissement de la progression de la tumeur du sein (Source : The New England Journal of Médicine, 2006) Le Lapatinib est actuellement utilisé après plusieurs essais cliniques (autorisation de mise sur le marché en 2008). Cependant, son indication est limitée : - Cancer du sein métastatique - Cancer du sein avec une expression HER2 des récepteurs des cellules cancéreuses - La patiente ayant déjà suivi un protocole de traitement antérieur à base d'anthracycline, de taxane et de trastuzumab. L'efficacité du Lapatinib sur la prévention des métastases au niveau du cerveau n'a pas été démontrée. Anti-angiogenèse L'angiogenèse est le développement de nouveaux vaisseaux autour de la tumeur. Ces néo vaisseaux sont présents pour alimenter les cellules cancéreuses, contribuant ainsi à leur croissance et progression. Ces néo vaisseaux participent également au transport des cellules cancéreuses vers d'autres sites (métastases). Ainsi, des médicaments ont été développés pour bloquer la formation de ces néo vaisseaux. Ce sont des anti- angiogéniques. Il s'agit de médicaments à base d'anticorps administrés en perfusion pour diminuer les facteurs de croissance à l'origine de la formation des néo vaisseaux et bloquant également les métastases. Le principal médicament (Autorisation de Mise sur le Marché en 2007) disponible reste actuellement le Bévacizumab, utilisé essentiellement en cas de cancer du sein métastatique. D'autres médicaments sont en cours d'évaluation et d'essais cliniques. Autres traitements Plusieurs médicaments sont actuellement disponibles en chimiothérapie. Cependant, des études sont en cours concernant l'association de plusieurs médicaments pour améliorer leur efficacité. Les traitements hormonaux : de nouveaux médicaments sont en cours de développement pour améliorer le traitement. Le Tamoxifène demeure encore actuellement le médicament de choix en hormonothérapie D'autres médicaments, utilisés pour réduire et limiter les destructions osseuses ainsi que les autres métastases, sont en voie de recherche ainsi que des médicaments utilisés pour améliorer les traitements palliatifs (médicaments contre les douleurs, les nausées, les vomissements,….) In Notre famille.com Plusieurs facteurs augmentent le risque d'apparition et de développement du cancer du sein. Les antécédents familiaux de cancer du sein chez une proche parente (mère, sœur, fille, tante maternelle, grand-mère) constitue un facteur de risque important : les gènes BRCA 1 et BRCA 2 sont incriminés. Les mutations et transformations au niveau de ces gènes peuvent se transmettre de génération en génération. Les femmes porteuses de ces gènes sont donc à risque. Aussi, le dépistage génétique est nécessaire dans le suivi des personnes à risque. Pour les femmes possédant cette mutation, le développement du cancer du sein peut apparaître vers un âge plus jeune (avant 50 ans). Risques accrus avec l'âge Le risque d'apparition du cancer du sein augmente avec l'âge. Le risque est augmenté dès l'âge de 30 ans. - Le cancer du sein est plus fréquent chez les personnes de plus de 50 ans - Le cancer du sein reste plus fréquent chez les femmes, du sein (mastopathies) : nodules, fibrome,… qui peuvent dégénérer en cancer - Un antécédent de tumeur de l'ovaire et de l'utérus - Une exposition fréquente et constante à des produits cancérigènes (pesticides, amiante, herbicides, plastiques, carburants, parabènes…) peut initier la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses. Une cause hormonale constatée dans certaines situations : - Une absence de grossesse - Une grossesse tardive (première grossesse à l'âge de 40 ans) - Des règles précoces (apparition des premières règles avant l'âge de 12 ans) - Une ménopause tardive (après l'âge de 55 ans) - Une absence d'allaitement - Des habitudes et hygiène de vie inappropriées : - Une consommation excessive d'alcool (quel que soit le type d'alcool) - Une consommation excessive de sucres - Une alimentation riche en graisses d'origine animale - Le tabagisme (actif et passif) - La sédentarité - Le stress - L'obésité (notamment après la ménopause). Médicaments et traitements - La contraception orale : le risque est généralement relatif à la durée de la contraception. Ce risque est plus élevé pour les femmes à risque ayant pris des contraceptifs pendant plus de 5 ans. - Le risque d'apparition du cancer du sein suite à une prise d'œstrogène (hormonothérapie) au cours du traitement de la ménopause est également lié à la durée du traitement, au type d'hormone utilisée (oestrogènes de synthèse) et au dosage hormonal. - Des antécédents de traitement par radiothérapie massive, notamment au niveau de la poitrine ou du thorax expose la patiente à un risque du cancer du sein. Le manque de vitamine D L'effet du déficit en vitamine D : il a été démontré que la carence en vitamine D est à risque de certains cancers (y compris le cancer du sein), principalement chez les personnes âgées Comment reconnaître un cancer du sein... Au début de la maladie, le cancer du sein ne donne aucun signe clinique. Lorsque la tumeur évolue, son volume augmente ; elle devient alors palpable de l'extérieur attirant l'attention du sujet. La tumeur apparaît comme une boule dans le sein. Elle peut être fixe ou mobile mais reste généralement indolore. Cette augmentation de volume est souvent associée à plusieurs autres symptômes : - Sensation de pesanteur au niveau du sein concerné - Modification de la peau et du mamelon : rétraction du mamelon (qui rentre à l'intérieur), changement de couleur, desquamation et épaississement (aspect de peau d'orange). Le mamelon devient rouge et croûteux - Sensation de chaleur à un endroit précis du sein, en regard de la tumeur - Ecoulement mammaire (sang ou pus) - Seins asymétriques : le côté comportant la tumeur est bombé - Des ganglions peuvent être perçus au-dessous des aisselles en cas de métastase. Dépistage et préventions La connaissance des facteurs de risque constitue un paramètre important dans la prévention du cancer du sein. Le dépistage précoce demeure le meilleur moyen de prévention. Un dépistage précoce est le fait de détecter la tumeur avant même l'apparition des signes du cancer. Le dépistage doit être régulier et étroit chez les personnes à risque. Le dépistage génétique Le dépistage génétique permet d'intervenir de façon précoce dans la prise en charge. En effet, cet examen permet de détecter les gènes « mutés ». La consultation en oncogénétique est essentiellement effectuée chez les femmes ayant eu des antécédents familiaux du cancer du sein (prédisposition génétique). La surveillance de la mutation des gènes doit se faire tous les 6 mois à partir de 20 ans chez ces femmes à haut risque. En cas de positivité de cet examen, les mesures de prévention doivent être strictes. L'examen et la surveillance médicale des seins doit être fait strictement tous les ans à partir de 20 ans. La mammographie est également annuelle dès l'âge de 30 ans. La mammographie La mammographie est un examen radiographique permettant d'explorer les seins et de détecter la présence de tumeur. Cet examen doit être prescrit par un gynécologue ou un médecin généraliste chez les femmes de 50 à 74 ans. Cependant, son indication est plus stricte et cadrée en fonction de certaines situations : - Systématique tous les 2 ans à partir de 45 ans pour toutes les femmes ; peut être prescrit jusqu'à l'âge de 80 ans en fonction de l'état du sujet. Le rythme de l'examen est plus rapproché lors de la survenue de la ménopause ; - Recommandée tous les ans à partir de 30 ans pour les femmes présentant des facteurs de risques ; - Obligatoire chez une femme proche d'une personne ayant un cancer du sein. Le dépistage par mammographie doit débuter quelques années (5 ans) avant l'apparition du premier cancer ; - Conseillée chez les hommes en cas d'anomalies au niveau des seins (tumeur, écoulement…) - Obligatoire avant d'effectuer une chirurgie du sein. La mammographie peut être couplée à une échographie mammaire. L'examen des seins La palpation et l'observation du sein doit être systématique et régulière. Le sujet peut être aidé par un professionnel de la santé en cas de doute. Cet auto-examen est pratiqué habituellement tous les mois, et après les jours des règles (2 à 3 jours après la fin du cycle menstruel). En cas de ménopause, l'examen des seins se fera à une date fixe retenue par le sujet. Les étapes à suivre dans l'examen et la palpation des seins : - Se mettre debout devant un miroir, les bras le long du corps - Détecter les éventuelles anomalies à l'observation: seins asymétriques (taille des seins), modification au niveau de la peau (couleur, desquamation, plis…), présence d'un écoulement au niveau des mamelons… - Relever le bras du côté à palper au dessus de la tête - Palper le sein avec les 3 doigts de l'autre main en faisant des mouvements de rotation avec les bouts des doigts et en prenant soigneusement toutes les parties du sein. - Palper également toute la région de l'aisselle et la région du cou à la recherche d'éventuels ganglions - Pincer le mamelon pour vérifier l'existence ou non d'un écoulement Conseils pratiques - Alimentation saine, variée et équilibrée: fruits et légumes à consommer régulièrement - Arrêter le tabac - Pratiquer des exercices physiques réguliers (marche, natation) - Eviter l'alcool - Concevoir un enfant avant 25 ans, favoriser un allaitement prolongé - Limiter les traitements hormonaux (notamment au cours de la ménopause) Le rôle du Tamoxifène dans la prévention du cancer du sein a été démontré efficace essentiellement chez les femmes à haut risque génétique. Plusieurs études complémentaires sont cependant actuellement en cours. Traitements du cancer du sein La guérison du cancer du sein peut être obtenue si le dépistage et la prise en charge sont initiés précocement Prise en charge La chirurgie reste la méthode thérapeutique principale dans le traitement du cancer du sein. Elle consiste à enlever la tumeur (mastectomie) ainsi que les ganglions de l'aisselle en cas de métastase. Néanmoins, la technique chirurgicale est toujours indiquée en fonction du type (taille, stade,….) et de la localisation de la tumeur dans le sein. La chimiothérapie consiste à administrer une certaine dose de médicaments cytotoxiques pour détruire les cellules cancéreuses. Son indication dépend du stade d'évolution de la tumeur mais reste toujours un complément de la chirurgie.Les médicaments les plus couramment utilisés sont : - Cyclophosphamide - Methotrexate - 5-Fluorouracil D'autres cytotoxiques sont également prescrits en deuxième intention comme la cisplatine et la vinblastine. La chimiothérapie peut favoriser une chute des cheveux. D'autres effets secondaires ont également été remarqués mais restent inconstants en fonction de la tolérance de la patiente : nausées, vomissements, troubles gastriques, vertiges,…. La radiothérapie utilise des radiations afin de neutraliser les cellules cancéreuses. Cette méthode reste également en complément de la chirurgie afin d'éviter les récidives. Le traitement hormonal consiste à prendre des médicaments antihormonaux afin de ralentir l'évolution de la tumeur. Ce traitement est généralement associé aux autres méthodes thérapeutiques suscitées. Les médicaments utilisés dans l'hormonothérapie médicamenteuse sont généralement : - Les antioestrogènes : le tamoxifène, le fluvestrant. - L'anastrozole, le letrozole, l'exemestane sont particulièrement utilisés en cas de ménopause. Ces médicaments peuvent diminuer la densité osseuse. L'hormonothérapie peut être également de type suppressive (ablation de l'ovaire, destruction d'une partie de l'hypophyse du cerveau,….). L'hormonothérapie est généralement indiquée chez les personnes âgées et en cas de métastases. Surveillance après le traitement La surveillance après le traitement est obligatoire et doit être régulière pendant plusieurs années. Des mesures doivent être entreprises notamment : - Sur le sein opéré : la détection et surveillance des récidives, les ganglions - Sur le sein opposé : surveillance et dépistage d'un cancer - Sur les autres organes : Foie, poumons, os. Les traitements en voie de recherche D'autres traitements du cancer du sein sont en cours de recherche et d'évaluation. L'immunothérapie L'immunothérapie consiste à stimuler le système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses. La défense naturelle de l'organisme devient alors le facteur thérapeutique. Pour l'instant, l'immunothérapie proprement dite est en cours d'essais cliniques dans le traitement du cancer du sein. L'immunothérapie est généralement associée aux méthodes thérapeutiques habituelles comme la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Elle a prouvé son efficacité dans les cancers de la peau, certains cancers du foie et des reins. Des travaux effectués par le docteur Réjean Lapointe (Centre Hospitalier de l'Université de Monréal) ont fait naître les espoirs sur son efficacité dans le traitement du cancer du sein. Avec l'appui du Fonds de la recherche en santé du Québec et des Instituts de recherche du Canada, l'équipe du Dr Lapointe a pu identifier des gènes s'exprimant à la surface des cellules cancéreuses du cancer du sein. De ce fait, les protéines codées par ces gènes sont également détectées. Types d'immunothérapie L'immunothérapie locale qui consiste à administrer le médicament en injection L'immunothérapie générale qui utilise des substances plus puissantes afin d'obtenir une réaction de défense supérieure - Les médicaments utilisés Les anticorps monoclonaux sont les médicaments appliqués pour cibler et neutraliser des molécules précises jouant un rôle dans le développement d'un cancer. On parle de thérapie ciblée. Ces médicaments sont faits à base d'anticorps capables de reconnaître et détruire les molécules (antigènes) se trouvant à la surface des cellules cancéreuses ; ces molécules étant considérées comme des corps étrangers à l'organisme. Plusieurs médicaments sont en cours de développement et d'évaluation. Le Trastuzumab (Herceptin) constitue récemment le médicament spécifique au cancer du sein. Ce médicament cible essentiellement les tumeurs dont les cellules présentent à leur surface une protéine appelée HER2 (20 à 25% des cas de cancer du sein). L'administration de ce médicament est généralement associée à la chimiothérapie et diminue la fréquence des récidives. En effet, selon des études de suivi sur une période 1 à 2ans et demi, le critère d'évaluation de l'efficacité de ce médicament a montré une diminution de 50% des récidives. Ce médicament est strictement utilisé sous prescription médicale d'un cancérologue ; et principalement après dosage de la protéine HER2 (car tous les cancers du sein ne produisent pas toujours cette protéine). Une surveillance de la fonction cardiaque est cependant nécessaire durant le traitement par ce médicament. Ce médicament suscite toutefois certains nombres de doutes concernant notamment le coût par rapport à son efficacité ainsi que le protocole d'utilisation (association obligatoire ou non avec la chimiothérapie). Une étude clinique effectuée sur des femmes à HER2 positif a démontré l'efficacité de ce médicament sur le ralentissement de la progression de la tumeur du sein (Source : The New England Journal of Médicine, 2006) Le Lapatinib est actuellement utilisé après plusieurs essais cliniques (autorisation de mise sur le marché en 2008). Cependant, son indication est limitée : - Cancer du sein métastatique - Cancer du sein avec une expression HER2 des récepteurs des cellules cancéreuses - La patiente ayant déjà suivi un protocole de traitement antérieur à base d'anthracycline, de taxane et de trastuzumab. L'efficacité du Lapatinib sur la prévention des métastases au niveau du cerveau n'a pas été démontrée. Anti-angiogenèse L'angiogenèse est le développement de nouveaux vaisseaux autour de la tumeur. Ces néo vaisseaux sont présents pour alimenter les cellules cancéreuses, contribuant ainsi à leur croissance et progression. Ces néo vaisseaux participent également au transport des cellules cancéreuses vers d'autres sites (métastases). Ainsi, des médicaments ont été développés pour bloquer la formation de ces néo vaisseaux. Ce sont des anti- angiogéniques. Il s'agit de médicaments à base d'anticorps administrés en perfusion pour diminuer les facteurs de croissance à l'origine de la formation des néo vaisseaux et bloquant également les métastases. Le principal médicament (Autorisation de Mise sur le Marché en 2007) disponible reste actuellement le Bévacizumab, utilisé essentiellement en cas de cancer du sein métastatique. D'autres médicaments sont en cours d'évaluation et d'essais cliniques. Autres traitements Plusieurs médicaments sont actuellement disponibles en chimiothérapie. Cependant, des études sont en cours concernant l'association de plusieurs médicaments pour améliorer leur efficacité. Les traitements hormonaux : de nouveaux médicaments sont en cours de développement pour améliorer le traitement. Le Tamoxifène demeure encore actuellement le médicament de choix en hormonothérapie D'autres médicaments, utilisés pour réduire et limiter les destructions osseuses ainsi que les autres métastases, sont en voie de recherche ainsi que des médicaments utilisés pour améliorer les traitements palliatifs (médicaments contre les douleurs, les nausées, les vomissements,….) In Notre famille.com