Le groupe de travail chargé du dossier de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) souhaite parachever ce processus avant la fin 2015. Les deux parties semblent ainsi déterminées à accélérer le processus en question. Un processus qui a duré plus de 27 ans, puisque l'Algérie a déposé sa demande d'adhésion au Gatt (Accord général sur les tarifs et le commerce, ancêtre de l'OMC), en juin 1987. Ainsi, les deux parties multiplient, ces derniers temps, leurs rencontres pour conduire à terme le processus d'accession de l'Algérie à l'OMC. La visite du président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, effectuée hier à Alger, s'inscrit, d'ailleurs, dans ce cadre-là. M. D'Alotto, qui est aussi ambassadeur de la République d'Argentine en Algérie, est ainsi venu à Alger pour rencontrer les représentants de la partie algérienne dont Amara Benyounès, ministre du Commerce, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie, Abdesselam Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines et Mohamed Djellab, ministre des Finances. Ce sont ainsi des rencontres entre les membres du comité national et l'OMC. Des rencontres suivies d'une réunion entre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et M. D'Alotto. Pour la partie algérienne, l'objectif de ces rencontres est de mettre en évidence la ferme volonté de l'Algérie d'adhérer à l'OMC dans les plus brefs délais, selon les dires de M. Benyounès qui a animé hier un point de presse à l'issue de sa rencontre avec l'argentin D'Alotto. Le ministre du Commerce a indiqué, à ce titre, que l'Algérie vient de recevoir «un certain paquet de questions multilatérales émanant notamment des Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, l'Australie et de la Nouvelle-Zélande». «D'ici à la fin octobre, au plus tard la mi-novembre, l'OMC recevra les réponses de l'Algérie», a avancé M. Benyounès qui a fait part d'une probable réunion multilatérale à Genève, la première quinzaine du mois de janvier 2015. À une question sur les facteurs qui bloquent le processus d'adhésion de l'Algérie à cette organisation mondiale, M. Benyounès a répondu : «Actuellement, il n'y a aucun facteur fondamental de blocage.» Et de préciser : «Il s'agit d'un processus de discussions et de négociations. Nous sommes en train de discuter avec les membre de l'OMC de certaines questions et nous y répondons au fur et à mesure.» M. D'Alotto a, quant à lui, tenu à souligner qu'il ne s'agit guère d'un blocage. Il s'agit, plutôt, selon lui, des discussions sur certaines questions auxquelles l'Algérie devra répondre. L'Argentin qui a mis en évidence la ferme volonté de l'Algérie d'accéder à l'OMC, n'a toutefois pas manqué de souligner qu'il reste encore du travail à faire et des questions à régler. Il s'agit notamment de la poursuite des réformes liées au cadre réglementaire et au régime de commerce, à l'amélioration de l'environnement sain et concurrentiel et l'élaboration d'une «feuille de route» étant impulsée dans ce cadre. Rappelons qu'à ce jour; l'Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales, durant lesquels elle a traité 1 933 questions liées essentiellement à son système économique. Elle a aussi tenu près de 120 réunions bilatérales avec une dizaine de pays et qui se sont soldées par la conclusion de cinq accords bilatéraux, avec Cuba, le Brésil, l'Uruguay, la Suisse et le Venezuela. Tenu en mars dernier, le 12e round des négociations multilatérales a été consacré à la présentation des transformations législatives et réglementaires opérées en Algérie et à l'examen des réponses aux questions des pays membres de l'organisation. Il a permis également d'examiner le projet de rapport actualisé du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, ainsi que les offres algériennes révisées relatives à l'accès au marché des biens (offres tarifaires) et celui des services, transmises par l'Algérie en octobre et novembre 2013. B. A.