De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le spectre de la crise financière mondiale a plané, hier, sur les travaux du colloque international sur «l'intégration régionale et la mondialisation : quels impacts sur les économies du Maghreb ?». Le colloque international qui a été organisé par la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales de l'université d'Oran a abordé plus d'une soixantaine de thèmes en relation avec les répercussions de la crise financière mondiale. La présence de conférenciers de différents pays du Maghreb arabe ainsi que de la France a donné un caractère d'envergure méditerranéenne à la rencontre. Dans leur globalité, les thèmes abordés au cours de ce colloque international tendent à soulever, explicitement ou implicitement, la question de l'impact de la crise financière dans le cadre des accords d'association avec l'Union européenne et les accords d'adhésion avec l'OMC. «Les enjeux de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC», «accords euro-med : que nous enseignent les statistiques ?», «quels arguments pour une ouverture de toute économie sur le monde ?», «impact de la libéralisation commerciale sur l'intégration et le développement de l'économie algérienne : évaluation par un modèle d'équilibre général calculable», etc. sont autant de thèmes soulevant cette interrogation, somme toute, légitime et évidente. L'un des organisateurs de ce colloque international, le professeur Lahlou Cherif de la faculté des sciences économiques, a estimé pour sa part que «le problème des répercussions de la crise financière mondiale ne se pose pas à l'Algérie de manière directe. Probablement, par ricochet comme on l'a vu pour la baisse sensible des prix du pétrole. Encore faut-il que cela perdure vraiment dans le temps pour en ressentir les effets. Cela du fait du matelas financier sur lequel repose notre économie, d'une part. D'autre part, le renfermement de l'économie algérienne sur elle-même et sa non-appartenance au système financier mondial ne permet pas de dire que la crise pourrait nous affecter. La Bourse algérienne étant au ralenti et non connectée au système mondial, la crise financière n'a aucune incidence sur elle», notera notre interlocuteur. Deux jours durant, les intervenants et les participants devront se pencher sur les risques potentiels qui menacent les économies réelles fermées et voir quels sont les éléments de réponse aux projets d'intégration régionale dans le cadre des accords d'association et de processus d'adhésion à l'OMC. Des ateliers de réflexion et d'analyses ont été mis sur pied touchant à différents thèmes d'actualité et devront apporter une esquisses des solutions à envisager dans le futur.