Des raffineries ont été réhabilitées, des centres de stockage de carburant délocalisés et des canalisations déviées des zones urbaines. Un projet d'audit de toutes les installations pétrolières sans exception a été lancé par l'activité Aval de Sonatrach qui semble avoir quelques carences à ce niveau. Aussi, un diagnostic de l'ensemble des installations de production et des bâtiments est en train d'être établi par des spécialistes qui se prononceront dans quelques semaines sur leur degré de protection. Le même diagnostic concernera les équipements de sécurité, les systèmes d'exploitation et leur fiabilité. C'est une véritable chasse aux éventuels risques qui est en train de s'opérer au niveau des installations pétrolières. Aussi, près de 8000km de pipelines, ont été rénovés comme il y a eu la réhabilitation des raffineries, la délocalisation des centres de stockage de carburant, la déviation des canalisations traversant les zones urbaines. Aussi, l'élimination totale du torchage est prévue pour 2011. La démarche associe plusieurs institutions. Le même diagnostic s'étend aux ressources humaines de la fonction sécurité aux fins de fiabiliser les systèmes d'exploitation. Parallèlement à l'audit, d'autres projets viennent d'être lancés. Souvent, il suffit d'un simple incident, une explosion, un incendie, une inondation, un acte de terrorisme, une rupture de barrage, un cyclone, un tremblement de terre pour que l'on soit projeté directement dans l'horreur et pire ou encore vers la formation d'un déséquilibre social, économique et environnemental. C'est pourquoi, l'ingénierie des risques: «défense en profondeur et résilience», a constitué le thème principal du Séminaire international, organisé par l'université d'Oran en collaboration avec l'activité Aval (Sonatrach). Les objectifs de la rencontre d'Oran, qui s'étale sur deux jours consécutifs, portent sur l'anticipation et l'organisation de la résistance en mode de crise. L'industrie pétrolière et gazière constitue une activité à haut risque. Aucun pays n'est à l'abri des catastrophes industrielles. La maîtrise des risques est un défi majeur à relever par l'Algérie et Sonatrach, s'est engagée dans un processus de performance en matière de sécurité environnementale, en se conformant aux dispositions légales dans l'élaboration de son programme de prévention et d'intervention. Ces standards ont trait au développement d'une démarche préventive de gestion des risques d'accidents et d'atteinte à la santé du travail et à l'environnement. Ils portent également sur le renforcement du management et la mise en oeuvre du référentiel du système de gestion des urgences et des crises. Les interfaces commencent à fonctionner, a affirmé le Dr Abdelazziz Belkhatir, professeur associé au Pôle développement urbain, à Paris. Elles impliquent plusieurs départements qui sont sollicités. Le rapprochement entre l'Université et le monde industriel est incontournable. Le développement de la technologie lègue des installations ayant un niveau de risque élevé. Les moyens scientifiques et technologiques doivent porter sur la maîtrise de ces risques. Dans ce chapitre, l'université s'est engagée, d'une manière directe, en s'inscrivant dans une politique globale mise en application par le couple Sonatrach-Université, mis en exergue par M.Bensafi, recteur de l'université des sciences et technologies Mohamed-Boudiaf (Usto). Ainsi, des études sont lancées en ce sens.