Le 1er Novembre 1954, jour du déclenchement de la Guerre de libération, a été diversement commenté par les partis politiques. Pour le parti du Front de libération nationale (FLN), la célébration de cette date-phare de l'histoire du pays, est une occasion pour appeler «la famille révolutionnaire, les enfants de chouhada et de moudjahidine ainsi que le peuple algérien à faire front uni pour préserver les acquis de la Nation face aux différents défis qui se posent au pays». C'est ce qu'indique, en effet, un communiqué du parti qui exprime son engagement «à poursuivre la marche en s'imprégnant des valeurs de Novembre en vue de préserver les constantes de la Nation, défendre les acquis de la Glorieuse révolution». Le FLN ajoute, dans le même document, qu'il «se dirige à pas sûrs vers un avenir prometteur, demeure plus que jamais attaché à ses principes et à son histoire et œuvre sans relâche à condamner les pratiques coloniales viles et les crimes inhumains commis à l'encontre du peuple algérien». Du côté du MSP, c'est un «renouveau de Novembre», qui est suggéré. Evoquant, en effet, l'appel adressé par la Cnltd au peuple algérien, le chef du MSP insiste pour voir «le peuple adhérer à la plateforme de transition démocratique et à comprendre la situation critique qui guette l'Algérie par la non gouvernance». Mais, précise le chef de cette formation islamiste, «il ne s'agit pas d'une déclaration qui se substitue à celle du 1er Novembre 1954. Loin de là ! C'est un renouveau du 1er Novembre, un sursaut national auquel on aspire, auquel on appelle les Algériens pour qu'ils reviennent à cette déclaration du 1er Novembre». Abderrezak Mokri déclare que «la proclamation du 1er Novembre 1954 n'est pas seulement un appel à l'indépendance et au soulèvement contre le colonialisme». Et c'est dans ce sens qu'abonde le FJD d'Abdellah Djaballah. Pour ce parti, «l'objectif du 1er Novembre 1954 est la construction d'un Etat démocratique, populaire et souverain dans le cadre des principes de l'islam». Du côté du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), on estime que «les Algériens d'aujourd'hui attendent une rupture et espèrent une transition politique et générationnelle pour la sauvegarde du pays». Amar Ghoul, qui dirige le parti de TAJ, a déclaré, de son côté, que «la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre nous offre l'opportunité de rappeler qu'El-Qods demeure la cause principale de la nation arabo-musulmane». Belkacem Sahli, chef de l'ANR (Alliance nationale républicaine), a fait état de la nécessite de voir «les partis politiques s'imprégner des principes contenus dans la Proclamation du 1er Novembre». Il a déclaré, que «certaines parties ne font pas de distinction entre opposition et préservation des fondements de l'Etat. Ce qui pourrait induire des contradictions susceptibles d'entraver le processus de consensus national». R. I.