S'exprimant lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, à l'issue d'une rencontre de concertation ayant réuni des délégations des deux partis, M. Sahli dira que «les instances dirigeantes de l'Alliance prendront la décision finale à ce sujet». «Nous avons écouté avec intérêt la présentation des grandes lignes de l'initiative du FFS pour la tenue d'une conférence du consensus national [...]. En attendant la réunion des instances dirigeantes du parti pour l'examen de cette question, nous saluons cette initiative, d'autant qu'elle vise à resserrer les rangs des Algériens, à consolider leurs acquis et à remédier aux insuffisances relevées, dans le cadre du soutien aux institutions légitimes du pays», ajoutera-t-il. Cette rencontre a aussi permis à l'ANR de présenter «sa vision sur la notion de consensus national» que le parti estime importants pour rassembler tous les Algériens. Aussi, l'ANR milite-t-il en faveur de «l'élargissement des concertations et du débat à toutes les composantes du peuple algérien souverain et à la communauté nationale à l'étranger». À ce titre, M. Sahli saluera le travail du FFS dont cadres et militants se sont déployés sur le terrain pour expliquer leur initiative aux citoyens. En effet, le FFS a entamé, depuis le 1er novembre dernier, une campagne au niveau de plusieurs wilayas du pays pour expliquer aux citoyens cette initiative dont le principal objectif «est d'engager une nouvelle ère dans le cadre de l'Etat de droit, des libertés et de la séparation des pouvoirs», dira M. Nebbou. Il n'y a pas de date définie pour la tenue de la conférence du consensus national, mais elle sera fixée «en concertation avec tous les partenaires au moment voulu [...]. Nous ne sommes qu'à la première étape. Nous avons tenu 24 rencontres jusqu'à présent», a-t-il ajouté. Le FFS «est un parti politique indépendant, jouissant d'un long parcours politique et d'une crédibilité que nous avons mis au service de la Nation algérienne», a-t-il soutenu. «Les portes restent ouvertes à toutes les parties, nonobstant les positions de certains partis ou personnalités politiques», a-t-il rappelé, précisant que son parti était prêt à rencontrer tous les Algériens «sans exclusive». «Dans cette conférence nationale, chaque parti, chaque personnalité, chaque syndicat sera libre d'avoir son point de vue et de faire des propositions. Nous allons venir avec les nôtres, les autres aussi [...]. Nous avons notre propre stratégie, notre méthodologie de travail et une approche différente [...]. Pour notre initiative, c'est une conférence de consensus où le pouvoir doit être associé et doit être un partenaire comme les autres», avait récemment expliqué le secrétaire général du FFS. Toutefois, si de nombreux partis dont le RND et le FLN, ont salué l'initiative du FFS, d'autres, du camp islamiste principalement, s'en sont défiés. Le président du Front de la Justice et du Développement (FJD), Abdellah Djaballah, a ainsi affirmé début novembre que son parti n'était pas «convaincu» de l'initiative du FFS. «Le FFS a demandé à nous rencontrer et j'ai exigé que la rencontre soit axée sur la situation politique en général, car je ne me sens pas concerné par la conférence du consensus qui ne me convainc nullement [...]. Le FFS voulait que son initiative pour la tenue de la conférence du consensus soit au cœur de notre rencontre et nous avons clairement signifié notre désintérêt», a indiqué M. Djaballah. La même position a été adoptée par le président du MSP, Abderrazak Makri. H. G./APS