La deuxième soirée du Festival international de la danse contemporaine, qui se poursuit jusqu'au 22 novembre prochain au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, a été marquée par les spectacles des troupes d'Italie, du Japon, d'Ukraine, de Grande-Bretagne et d'Algérie. Les performances des différentes compagnies ont transporté le public dans des univers différents, avec comme point commun le langage du corps pour exprimer l'esthétisme et l'imaginaire. Le La de la soirée sera donné par la compagnie italienne l posto danza. Les deux danseuses italiennes ont exploré un nouvel espace d'expression artistique, avec danse à la verticale, suspendue dans le vide. Tel des cygnes elles exécutent dans les airs de nombreuses figures avec grâce et finesse. L'autre surprise de la soirée, qui a ému le public, sera la troupe Stop Gap dance compagnie, de Grande-Bretagne, offrant une performance brisant tous les codes des carcans corporels. La compagnie est en fait composée de danseurs et danseuses à mobilité réduite, mais qui ont su dépasser leurs handicaps pour offrir aux présents de véritables tableaux esthétiques où le corps se réapproprie le droit et la liberté de s'exprimer, avec plénitude. À travers une chorégraphie pétrie de sensibilité et de beauté artistique, la troupe a démontré qu'avec de la volonté et la passion créatrice on peut changer le regard tronqué des gens. La troisième compagnie à passer sur scène est Lien 7, venue du Japon et composée des deux danseuses Hysao Takagi et Shizuka Yamate. S'inspirant du tournoiement des pétales du cerisier dans l'air, elles représentent le tourbillonnement à la fois agité et dans lequel on vit au quotidien. Elles ont exploré les multiples facettes du jeu corporel, de multiples techniques toute en finesse et poésie. La poésie était également présente avec le spectacle de la troupe ukrainienne, avec l'entrée sur scène de trois couples vêtus en rouge et noir qui dessinent des figures avec une aisance pétrie de gaieté et de joie en cette fin de soirée, avec des ballons suspendus à leur main qui se transforment en lampions. Cette deuxième soirée du festival a été clôturée par la troupe algérienne Kamikaze Crew, qui puise dans les mouvements du break dance pour s'exprimer en toute liberté, avec la fougue de la jeunesse. Des jeunes solidaires puisque l'un des membres et à mobilité réduite et s'intègre harmonieusement au groupe avec des mouvements artistiques où les béquilles disparaissent pour laisser place à l'expression de l'art tout simplement. S. B.