Une attaque contre une synagogue à El Qods occupée a fait cinq morts parmi les colons israéliens, au lendemain d'un crime raciste commis par les soldats de l'occupant, dans la ville sainte. Cette dernière est le théâtre de violences quasi-quotidiennes perpétrées par les forces israéliennes et de provocations des extrémistes juifs sur l'esplanade des mosquées. Le Front populaire de libération de la Palestine (Fplp), a revendiqué l'attaque soulignant que cette opération «est une réponse aux attaques israéliennes contre la ville sainte et contre les Palestiniens». Le Fplp, qui n'a pas commis d'actions contre l'occupant depuis longtemps, a déclaré dans un communiqué que les deux auteurs palestiniens de l'attaque étaient membres de leur mouvement et que «l'attaque était la réponse naturelle aux attaques israéliennes contre El Qods et contre les Palestiniens». Rabah Muhana, un haut responsable du Fplp à Ghaza, a affirmé que les «Palestiniens devraient s'atteler à rendre l'occupation israélienne de nos territoires illégale en unissant nos efforts pour mettre fin aux divisions internes palestiniennes». Il a appelé à «intensifier la résistance armée ensemble en se concentrant sur la diplomatie palestinienne pour mettre fin à l'occupation et recouvrer les droits légitimes des Palestiniens». Les mouvements de résistance palestiniens Hamas et Jihad islamique ont affirmé de leur côté que l'attaque de la synagogue était une «réponse au meurtre du martyr Youssef Ramouni» et «à la série de crimes de l'occupant israélien à la mosquée d'Al Aqsa», et ont une nouvelle fois appelé le président palestinien à rompre les accords de coopération sécuritaire avec l'occupant israélien. La présidence palestinienne avait dénoncé promptement l'attaque de la synagogue soulignant qu'elle «condamnait tous les types d'attaques visant des civils, quels qu'en soient les auteurs». L'attaque est intervenue au surlendemain du crime raciste d'un chauffeur de bus palestinien, Youssef Ramouni, retrouvé pendu. Elle est survenue aussi alors que les tensions se sont multipliées ces dernières semaines dans l'esplanade des Mosquées dans la Vieille ville d'Al Qods. Les provocations d'extrémistes juifs sur ce lieu saint se sont multipliées avec la bénédiction de l'armée d'occupation. Début juillet, des extrémistes juifs avaient brûlé vif un adolescent palestinien de El Qods-Est occupée. Depuis lors la ville est entrée dans un engrenage de violence, rythmé par des agressions des policiers israéliens lourdement équipés, contre la population palestinienne qui lutte pour ses droits. M. B./Agences