Premier pays arabe à avoir établi le pont aérien avec Ghaza pour acheminer les aides humanitaires, l'Algérie vient encore une fois de prouver sa totale solidarité et son soutien indéfectible à la cause palestinienne en accordant une aide de 200 millions de dollars pour la reconstruction de Ghaza, meurtri, qui demeure, rappelons-le, totalement ravagé par la sauvagerie israélienne. L'annonce a été faite hier par le ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbes, en marge d'une conférence de presse animée au siège de son ministère au sujet des actions de solidarité menées par l'Algérie en faveur de la population martyre de Ghaza. Ainsi, explique-t-il, c'est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lui-même, qui a décidé de mettre au profit des Ghazaouis cette importante enveloppe budgétaire qui contribuera un tant soit peu à reconstruire les édifices officiels, les infrastructures publiques et les logements de la ville de Ghaza, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines et des décombres témoignant de la barbarie unique dans l'histoire de l'humanité avec laquelle l'ogre sioniste a tenu à punir la résistance palestinienne pour son courage et son abnégation dans sa lutte pour la liberté. Sur un autre registre, et toujours au chapitre de la solidarité avec Ghaza, l'Algérie envoie aujourd'hui la première équipe de psychologues hautement qualifiés et spécialisés dans la prise en charge des syndromes post-traumatiques très fréquents en période de conflit. Composé de 15 psychologues, tous des volontaires, ce premier groupe, qui s'envolera donc aujourd'hui pour El Arrich avant de rejoindre Ghaza, sera suivi dans deux semaines par un autre groupe qui le remplacera et poursuivra dans la foulée la prise en charge enclenchée auparavant dans l'optique d'établir une plate-forme d'interventions. Plus tard, un troisième groupe de psychologues reprendra le flambeau et dispensera un service de soins en se basant sur le tableau de «symptôlogies» dressés par les deux premiers groupes. «Les psychologues algériens ont prouvé par le passé leur compétence. Depuis 1999, ils ont affronté 20 catastrophes naturelles sans compter les attentats terroristes. Ils ont pu ainsi capitaliser une expérience extraordinaire qui leur permettra à coup sûr de soulager les souffrances de nos frères palestiniens», a confié Ould Abbes. Il a également fait savoir que plus de 100 psychologues chevronnés sont volontaires pour aller proposer leurs services à Ghaza. A travers ces groupes de psychologues, l'Algérie entend aussi «travailler sur l'humain» car «la période d'après-guerre est la plus délicate». Concernant les convois humanitaires il y a quelques semaines, Djamel Ould Abbes a assuré qu'ils sont arrivés à bon port et ce, malgré les retards relevés à cause de l'encombrement enregistré à l'aéroport El Arrich en Egypte qui a handicapé au début le déploiement de l'aide humanitaire. D'autres convois sont au programme pour les jours à venir. «Les instructions du président de la République sont claires. L'ANP continuera à mettre à notre disposition des avions gros porteurs pour acheminer du matériel médical, des produits alimentaires et des groupes électrogènes. Le pont de la solidarité n'a pas de limites», a-t-il révélé. «Notre devoir est de tendre la main à tous les Palestiniens. Car nous étions tous touchés dans notre chair et notre cœur par ce que le peuple palestinien vient de subir durant cette terrible épreuve», conclut-il. A. S.