Une importante délégation d'hommes d'affaires algériens se rendra en Grande-Bretagne, à l'occasion de la tenue le 10 décembre prochain d'une conférence sur les opportunités d'investissements en Algérie. Un rendez-vous d'une extrême importance pour les deux pays car il se soldera par la signature de plusieurs contrats de partenariat. La coopération ente les deux pays amorce un nouvel élan. En effet, jusqu'à 2011, la présence du Royaume-Uni en Algérie se limitait à trois entreprises : la British Petroleum (BP) et Hsbc dans le secteur des hydrocarbures et le groupe Unilever, géant mondial de l'industrie des produits de consommation courante. Mais depuis 2012 la coopération algéro-britannique a enregistré une avancée substantielle dans beaucoup de secteurs d'activités. C'est pour dire, en clair, que la coopération a depuis cette date franchi un palier supplémentaire par rapport aux années précédentes. Et pour preuve depuis 2012 de nombreuses rencontres d'affaires ont été organisées en Algérie, comme il faut aussi signaler que les visites des missions commerciales britanniques se sont poursuivies dans le sillage de 2011. Dans la foulée des rencontres de haut niveau se sont tenues marquées par la présence de responsables des deux pays. Ce qui a permis lors de leurs entretiens de passer en revue l'ensemble des domaines de coopération. Comme il faut retenir qu'à l'issue de ces rencontres d'importants mémorandums politiques et culturels ont été signés par les deux parties. Notons que ce nouvel élan dans la coopération entre les deux pays est loin d'être fortuit. Le potentiel et les opportunités économiques indéniables dont dispose l'Algérie, la stabilité du pays dans la région et sa place en tant que marché émergent dans le pourtour méditerranéen ont renforcé davantage sa crédibilité. D'où l'intérêt de la Grande-Bretagne, qui a exprimé à maintes reprises sa volonté de développer un partenariat avec l'Algérie. À ce titre, le Premier ministre britannique, David Cameron, avait annoncé à l'époque la nomination de huit nouveaux représentants pour le partenariat économique, qui travailleront sur la promotion des opportunités d'investissements avec les pays jugés «dynamiques et a fort potentiel». Et la présence «de l'Algérie parmi ces huit pays traduit le potentiel et l'intérêt qu'elle représente dans la stratégie de développement des Britanniques orientée désormais vers les marchés émergents», avait déclaré Lord Risby, représentant du Premier ministre britannique chargé de la promotion du partenariat économique avec l'Algérie. Ce dernier avait aussi indiqué à ses hôtes que l'Algérie et la Grande-Bretagne allaient élaborer une «feuille de route» visant à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines. En outre Lord Risby, qui s'était rendu en Algérie en décembre 2012, avait affirmé en substance qu'entre les deux pays, il existe aujourd'hui un véritable partenariat stratégique. À cet égard, les rencontres d'affaires destinées à faire connaître le marché algérien ont de tout temps été marquées par la forte présence des compagnies britanniques, dont un grand nombre de renommée mondiale. Une rencontre d'affaires organisée en 2013 a la prestigieuse Chambre des Lords, destinée a faire connaître le marché algérien, a regroupé une centaine de délégués et chefs d'entreprise britanniques. Depuis, un grand nombre de délégations commerciales ont continué à se rendre en Algérie et la coopération a pu s'élargir à des secteurs hors hydrocarbures, comme le tourisme, l'agriculture, l'industrie, l'éducation et la formation. Dans ce contexte on peut rappeler qu'au cours de l'année 2014, l'Agence spatiale algérienne (Asal) et l'UK space agency ont signé un mémorandum d'entente relatif à la coopération dans le domaine des activités spatiales civiles, qui a été suivi par un contrat avec la Surrey satellite technology LTD pour la réalisation du troisième satellite algérien, Alsat B1. En outre, l'International hospital's group a été retenu en vue de la construction d'un CHU de 500 lits à Tlemcen. On peut citer aussi le Groupe Petrofac qui a décroché un second contrat de 970 millions de dollars, après celui de janvier 2011 d'un montant de 1,2 milliard de dollars. On a appris également que parmi les entreprises britanniques intéressées par le marché algérien figure Eco Ca Ltd, spécialisée en fabrication de voitures électriques et désirant investir dans ce domaine en Algérie. Soulignons, enfin, qu'en termes de chiffres, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ont progressé de façon spectaculaire et exponentielle, passant de 1,6 milliard de dollars en 2010 à 6,7 milliards de dollars en 2013, soit une hausse de 280% en trois années. Z. A.