C'est ce qu'a affirmé hier, le P-dg par intérim du Groupe Sonatrach, Saïd Sahnoun, à l'ouverture des travaux du 9e Sommet nord-africain du pétrole et du gaz, qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger. Sonatrach, selon M. Sahnoun, prévoit également le renforcement de ses capacités de production de gaz de schiste grâce à l'intensification des investissements dans ce domaine pour atteindre les 30 milliards de m3 à l'horizon 2025-2027. Le P-dg par intérim de Sonatrach est revenu également sur la polémique qui s'est installée autour des dangers de l'exploitation des énergies non conventionnelles. Il a souligné, à ce titre, que les efforts de l'Algérie pour développer son potentiel des hydrocarbures non conventionnels visent la sécurisation de l'approvisionnement du marché national et la satisfaction de ses engagements en tant que fournisseur «fiable» du marché européen. Pour confirmer le potentiel commercial de ces ressources, l'Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits, étalé sur une période allant de 7 à 13 ans. «Sonatrach va procéder, en termes d'expérimentation, au forage de 10 puits d'exploration de gaz de schiste en partenariat avec des entreprises étrangères pour un montant global de 400 millions de dollars et avec des perspectives de production dès 2017», a indiqué M. Sahnoun. En outre, le premier responsable du Groupe Sonatrach a tenu à souligner que le plan de développement quinquennal 2015-2019 sera maintenu malgré la baisse des cours de pétrole, qui ont atteint leur plus bas niveau depuis cinq ans. Selon le même responsable, il a été décidé de déployer un effort particulier pour l'élargissement de la base de réserves et à augmenter la capacité de production du Groupe Sonatrach. Ce plan qui prévoit des investissements d'un montant de 90 milliards de dollars, vise principalement le développement des gisements du pétrole et du gaz, le renforcement des capacités de transport des hydrocarbures, de l'activité pétrochimique (10 milliards de dollars d'investissement) et du raffinage (10 milliards de dollars) ainsi que la valorisation des ressources humaines nécessaires (8 000 recrutements sont prévus). Concernant les recettes pétrolières, «avec un baril pour 70 dollars, elles seront de l'ordre de 60 milliards de dollars d'ici à la fin 2014», a affirmé M. Sahnoun. À rappeler que Sonatrach avait annoncé en juillet dernier qu'elle s'attendait à un redressement de sa production primaire des hydrocarbures à la fin de ce programme quinquennal, après un repli amorcé en 2010. Pour la partie relative à l'amont pétrolier gazier, elle va investir 42 milliards (mds) de dollars pour augmenter sa production à 225 millions de Tep (Tonnes équivalent pétrole). La part du gaz naturel représente un montant de plus 22 mds de dollars sur cette période quinquennale. Le Groupe Sonatrach prévoit, pour les cinq prochaines années, l'entrée en production des champs de Tinhert à Illizi (24 millions de m3 de gaz/jour), Hassi Bahamou et Hassi Mena (21 millions de m3 /jour), Touat à Adrar (12 millions de m3/jour), Reggane (12 millions de m3/jour) et le projet Timimoun (5 millions de m3/jour). B. A.