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Le Festival international d'El Inchad s'ouvre aux autres cultures
Pour sa 5e édition à Constantine
Publié dans La Tribune le 11 - 12 - 2014


Nasser Hannachi
Le Festival international du chant El Inchad, qui en est à sa cinquième édition, se tiendra du 13 au 18 décembre à l'auditorium Mohamed
Essedik-Benyahia à l'Université Mentouri. «Constantine au cœur d'El Inchad» est le thème choisi pour cette rencontre universelle qui rendra également un
hommage à l'artiste Noura, disparue en juin dernier, à travers la performance de Ahmed Fouad. C'est ce qu'a déclaré, mardi dernier, le commissaire de la manifestation, M. Foughali, lors d'un point de presse tenu au cabinet du wali.
«Chaque édition aura sa propre conception et sa perspective. Il faudra adopter la variété et l'ouverture afin de donner un aperçu vaste et enrichi à ce chant institutionnalisé», devait souligner le conférencier.
«Il n'est plus permis de claustrer ce style musical, par-dessus tout voué à la voix dans son microcosme religieux.
Au contraire, à l'ère de la mondialisation, il est devenu impératif de s'ouvrir aux autres, chacun avec sa propre culture musicale, mais en gardant le noyau principal soufi et de madih», ajoutera-t-il.
Pour la présente édition, le commissariat a passé en revue plusieurs propositions avant de ratifier la programmation finale, qui s'appuie, selon le staff artistique représenté par Abdeldjalil Akhrouf, sur «la compétence, le palmarès et la nouveauté». Ainsi, prendront part au festival diverses
formations novatrices et chanteurs tels la troupe Tasnime de Hollande, qui regroupe des artistes de nationalités différentes, le chanteur Turc Fateh Coka, Aya-e Maah d'Iran, une formation typiquement féminine de Syrie ainsi que Sagram, un groupe du nord de l'Inde, en plus d'autres artistes du Maghreb dont Les hommes aïssaouas de Tunisie et Kombane de Mauritanie. Concernant la participation nationale, elle sera représentée par les quatre lauréats des festivals du genre organisés à Béchar, M'sila, Guelma et Ouargla, respectivement Nassim Echaouk de Béchar, Zouhour Mitidja de Boufarik, Lumières culturelles de Biskra et El Houda de Adrar, en plus de quelques chanteurs algériens, dont Ahmed Fouad Ouamane. Quant à Constantine, elle aura pour ambassadeurs les deux spécialistes de aïssaouas, Bouchala et Benabdallah, qui se produiront ensemble avec un seul orchestre, à la demande du commissariat.
Au chapitre financier, le budget alloué au festival n'a pas été révélé car, estimera l'intervenant, «Vu le décalage de la manifestation qui d'habitude se tenait à la fin octobre de chaque année, les dernières appréciations sont en cours pour arrêter l'enveloppe allouée au festival. Elle sera communiquée
ultérieurement sans rien cacher. Mais je pourrais vous dire qu'il reste un pécule estimé à 1,2 million de dinars de la subvention passée. En aucune édition le festival n'a éprouvé des difficultés financières».
Par ailleurs, la délocalisation de la manifestation à l'université a été décidée, selon M. Foughali, dès lors que l'auditorium offre toutes les commodités et permettra en sus à la corporation estudiantine, notamment les
résidentes de la cité 2 000 lits, de suivre les soirées.
N. H.


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