Près de quatre mois après le décès de l'attaquant camerounais de la JSK, Albert Bojongo Ebossé, c'est de son pays qu'est venu le premier rapport d'autopsie détaillé et celui-ci remet en cause la version présentée par les Algériens. C'est à la demande du père du joueur et de son avocat qu'une conférence de presse a été organisée hier à Douala en présence de deux médecins qui ont ausculté le corps de la victime à l'hôpital Militaire de la ville après le rapatriement de sa dépouille. Le Dr André Moune a déclaré, «Nous avons constaté une série de cinq lésions assez patentes qui ne corroborent pas avec la thèse avancée dans un premier temps par les autorités algériennes qui laissaient croire que le joueur aurait été tué par un projectile lancé depuis les gradins». Le compte rendu de l'examen de la dépouille d'Albert Ebossé qui tient sur 15 pages, présente à sa dernière feuille, la conclusion suivante: «M. Albert Ebossé Bojongo est décédé des suites d'une agression brutale avec polytraumatisme crânien. Nous rappelons pour cela : sur le crane 1- Une embarrure de la calotte; 2- la fracture des os de la base du crâne ; 3- la fracture desvertèbres cervicales. Sur l'épaule gauche : une luxation et une fracture marquée de la claviculedu même côté». André Bojongo, «Nous n'avons rien reçu du club ni de la FAF» Le père de la victime déplore en outre l'attitude de la JS Kabylie et des autorités algériennes, «J'ai inhumé Ebossé, aucun membre de son club la JSK n'était présent. Même jusqu'à ce jour, personne n'est passé présenter les condoléances à la famille. Nous avons appris à travers les médias que le club et la Ligue professionnelle algérienne s'engageaient à verser de l'argent à la famille. Voilà quatre mois que mon fils est mort, la famille n'a rien reçu. Et même l'enquête ouverte sur cette affaire par les autorités algériennes, toujours pas de résultat». L'avocat Jean-Jacques Bertrand a déclaré que le corps du joueur n'est pas arrivé avec tous les éléments pour pouvoir procéder à tous les examens, il réclame aussi une copie du rapport effectué en Algérie et de savoir où en est l'enquête judiciaire. Les deux avocats espèrent qu'un procès aura lieu en Algérie et pour se faire ils ont décidé d'alerter les différentes autorités. Maitres Ruben Billap et Jean-Jacques Bertrand ont déclaré avoir saisi entre autres personnalités influentes, Paul Biya le chef de l'Etat du Cameroun, Issa Hayatou le président de la CAF, Sepp Blatter le président de la Fifa.