Le Front des forces socialistes (FFS) continue ses consultations en vue de la tenue d'une conférence sur le consensus. Dans le cadre de l'explication de son initiative de reconstruction du consensus national, le FFS a reçu hier en son siège national, les universitaires algériens Zoubir Arrous et Mohamed Hennad, respectivement sociologue et politologue. Le Dr Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle, et Rachid Chaibi, secrétaire national à l'administration, ont expliqué la démarche du FFS qui vise à l'organisation d'une conférence nationale de consensus, comme ils ont à eu à clarifier davantage cette initiative et à répondre aux questionnements de leurs invités. Durant cet échange, les universitaires Arrous et Hennad ont souligné que ce processus est complexe et exige du temps et de la patience. Le FFS dit continuer à chercher le consensus le plus large, y compris en direction des forces qui ne partagent pas cette démarche. Les consultations avec les partis politiques continueront la semaine prochaine. Ainsi, «le FFS rencontrera cette semaine des membres du Pôle des forces du changement cette semaine», a déclaré Youcef Aouchiche, chargé à la communication de cette formation politique, à un confrère. «Nous rencontrerons, dans le cadre des consultations pour la tenue de la conférence de consensus, El Islah (aujourd'hui) et le parti de Tahar Benbaïbèche mardi ou mercredi», a-t-il déclaré. Les deux partis sont membre du Pôle des forces du changement (PFC). Auparavant, faut-il le rappeler, ces membres du PFC ont participé à la réunion des l'Icso consacrée à prendre une position commune par rapport à l'initiative du FFS. La réunion en question a été sanctionnée par un communiqué commun avec les membres de la Cltd indiquant qu'ils sont uniquement concernés par l'initiative issue de la conférence de Zéralda. Le FFS, quant à lui, dans sa dernière conférence de presse, a déclaré qu'il est convaincu que les positions des uns et des autres vont évoluer. Par ailleurs, le président du Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (Fjdc) a plaidé, samedi à Boumerdès, pour l'implication de tous les acteurs politiques autour de l'initiative de «Consensus national» prônée par le Front des forces socialistes (FFS) afin d'en faire un projet national qui profitera à tous les Algériens. Ahmed Gouraya a affirmé que son parti salue toute initiative politique «émanant de l'Algérie profonde», dont celle proposée par le FFS. En marge d'une réunion nationale des cadres de son parti sur la «culture de la paix, de la stabilité et des droits de l'Homme en Algérie», il a déclaré à l'APS qu'il avait proposé au FFS d'intégrer dans l'agenda des travaux de la réunion du consensus national, prévue en février prochain, la révision constitutionnelle afin «d'aboutir à un consensus des participants à cette rencontre autour de cette question et le proposer aux autorités, sur la base d'une vision unanime de plusieurs acteurs de la scène politique nationale». Le président du Fjdc a, par ailleurs, dénoncé l'attitude de certaines parties appelant à une élection présidentielle anticipée. «Cet appel ne sert pas le pays, encore moins le peuple algérien», a-t-il martelé. «Une élection présidentielle n'est pas à même de résoudre les problèmes des citoyens et elle est même attentatoire à l'image du pays à l'étranger», a-t-il estimé à cet effet. M. Gouraya a, en outre, appelé les acteurs politiques à la «retenue» et à «œuvrer pour la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité dont jouit le pays» actuellement, insistant sur la nécessité de «mettre de côté les ambitions politiques les plus étroites en cette conjoncture marquée par l'instabilité qui règne dans plusieurs pays voisins». R. I.