Les membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) ont reporté la tenue de la conférence nationale pour la transition démocratique au 7 juin. Cette conférence a été programmée initialement pour la mi-mai. Mais les consultations élargies à l'ensemble des partis et des acteurs politiques et de la société civile nécessitent, estiment les organisateurs, plus de temps. Cela d'autant plus que les initiateurs de cette conférence préparent un document rassemblant l'ensemble des propositions qui ont jailli des discussions entamées depuis près d'un mois, qui sera soumis aux participants à ce rendez-vous pour le changement pacifique. La date finale de la tenue de cette conférence a été fixée lors d'une réunion tenue hier au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). La CLTD a été créée par les partis qui ont boycotté la présidentielle du 17 avril dernier, à savoir le RCD, le MSP, Jil Jadid, Ennahda, le Front pour la justice et la démocratique (FJD), et Ahmed Benbitour. Elle vise à fédérer toutes les forces aspirant à un changement démocratique pacifique. Pour ce faire, elle a rencontré plusieurs partis dont le FFS, et des acteurs politiques dont Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali et Ali Benflis. Elle s'apprête également à discuter prochainement avec l'ancien président Liamine Zeroual et bien d'autres personnalités. La CLTD cherche à éviter que la prochaine conférence ait un penchant partisan. Elle veut qu'elle soit une conférence nationale qui rassemblerait toutes les forces politiques qui réclament un changement démocratique. S'inspirant des expériences passées, la Coordination compte en effet définir le cadre, le mode et les instruments de cette transition. Autrement dit, la conférence du 7 juin sera une première étape pour un long processus qui aboutira à une Constitution consensuelle.