Nous avons dit la même chose pour la Guinée Equatoriale quand elle s'est déclarée volontaire pour pallier au forfait des Marocains. La preuve, elle est en quart de finale et le renvoi d'ascenseur peut aller plus loin encore (ce qui s'est vérifié, elle est en demi-finale. Ndlr). Le hold-up commis samedi dernier contre la sélection tunisienne de football vient hélas confirmer ce qui était loin d'être de simples spéculations et/ou de méchants procès d'intention. Un ancien chef d'Etat français s'était tristement illustré en déclarant dans un discours très officiel qui plus est fait devant un parterre de très hauts dignitaires africains «l'Homme africain n'est pas entré dans l'Histoire» et nous avons tout le temps soutenu que ledit homme politique se trompait lourdement à l'endroit d'un homme (africain) sans qui l'Histoire de l'Humanité n'aurait pas d'explication et venons ainsi confirmer de nouveau qu'il (l'Africain) est désormais dans l'Histoire grâce à l'arbitre qui a officié le match ayant opposé les Tunisiens aux Equato-guinéens. Malheureusement une Histoire triste ou une triste histoire. Toujours dans les colonnes de La Tribune, il était rapporté, au lendemain de la décision de la CAF de déclarer officielle le forfait du Maroc et les démarches que l'institution allait engager pour trouver un autre pays d'accueil, «les membres du comité exécutif de la CAF, contrairement à ce qu'ils affirment en déclarant que plusieurs pays se proposeraient pour l'accueil de la CAN-2015, n'ont plus qu'à se démener comme de beaux diables pour essayer de convaincre un autre pays, voire deux de répondre présents pour leur sauver la face. Il n'est pas à douter que dans pareil cas toutes les promesses pourraient être faites à ce ou ces deux pays. Comme par exemple le titre de champion et tant qu'à faire de... vice-champion lors de la prochaine CAN». Vraisemblablement l'avenir nous a donné raison d'autant plus que cette réalité nous conforte dans la vision que nous avons toujours eu de l'évolution de la pratique des sports, toutes natures confondues et à l'exception de l'athlétisme, c'est-à-dire pas d'évolution qui réponde aux valeurs morales tout comme les pratiques qui conduisent à l'élection de ceux qui régentent les fédérations caricaturales du continent, mais également à ceux qui, à travers une fausse pudeur, soutiennent celles-ci (pratiques). Notamment une bonne majorité des médias dont les représentants vont allégrement à la soupe. Ceci étant, si le destin sportif, et même plus, d'une nation a été changé cela est dû incontestablement à l'arbitre dont les desseins ont été plus que visibles, mais il ne faudrait également pas oublier que l'entraîneur de la sélection nationale tunisienne y est tout aussi pour la défaite ne serait ce que pour l'excès de prudence enregistré juste après que son équipe avait marqué et plus grave encore d'avoir dégarni de ses deux meilleurs atouts le compartiment offensif qui demeurait, et cela ne relève pas de la science, le seul à même de maintenir la pression sur l'adversaire et ironie du sort, c'est l'un des remplaçants qui allait, malgré sa fraicheur, perdre sur une énorme faute de concentration le ballon et permettre la contre-attaque à l'origine du scandaleux pénalty. Un remake incroyable de ce qui est arrivé à la sélection algérienne lors de Ghana-Algérie et la perte par Fouad Kadir du ballon qui avait amené le but de Gyan Asamoah. La différence dans ce cas de figure est que les Algériens avaient une autre rencontre pour se ressaisir, ce qui n'était pas le cas pour les Tunisiens. En somme, nos voisins et plus particulièrement leur coach ont acheté la corde qui les a pendus. Quelle suite peut-on envisager après une pareille mascarade ? Un peu de tout car la duplicité du président de la Confédération africaine de football est telle qu'il est capable de sévir avec la plus grande «énergie» contre l'odieux arbitre. Sauf que tout cela peut malheureusement n'être qu'un scénario savamment mis en scène, ledit arbitre ayant désormais assuré sa retraite et un exil... doré des terrains de football. Ce qui est certain, c'est qu'il n'y aura jamais assez de responsables, voire un seul parmi les membres de la CAN à s'élever contre ce qui s'est passé et dénoncé l'ignominie faite aux Tunisiens. Mais cela ne peut pas arriver qu'aux autres. Et pour terminer nous avons de tout temps consigné dans les colonnes de La Tribune, à chaque fois que nous en avions l'opportunité que «Hayatou, c'est aussi l'arbitrage maison, la corruption à grande échelle». A. L.