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Le scandale en prime time
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 02 - 2013

Le sifflet de l'arbitrage africain prend de l'eau. Il coule et avec lui son image. «On ne répare pas une faute sifflée. Elle tue le match, elle démoralise le joueur, voire même toute l'équipe... Vous imaginez après une défaite liée au comportement de l'arbitre c'est 80% de son élimination qui est annoncée...
Comme ce fut le cas de l'Algérie, du Maroc, du Cap-Vert ou encore du Burkina Faso qui a failli être éliminée par le Tunisien... A quoi peut bien servir la suspension de l'arbitre ? A rien, absolument rien. Il faudrait trouver une solution, arrêter le match ou remplacer l'arbitre sur le champs...» Voilà les propos d'un joueur professionnel aujourd'hui entraîneur d'un petit club ivoirien. Le journal France football qui titre un papier «les trois couacs de l'arbitrage» reprend les déclarations du sélectionneur du Burkina Faso «c'est l'arbitrage le plus scandaleux de l'histoire des phases finales de la Coupe d'Afrique des nations lors de Ghana–Burkina Faso (1-1, 3 tab 2) – expulsion totalement injustifiée de Jonathan Pitroipa et penalty oublié pour le Rennais en demi-finale... – qui lui vaut une suspension indéterminée par la Confédération africaine (CAF), deux autres sifflets tunisiens se sont illustrés dans un passé récent en prenant des décisions injustes... Le journaliste poursuit sans faire référence au cas de l'Algérie–Togo). Pour illustrer son papier, il se réfère au mondial du Mexique de 1986, où «Ali Bennaceur avait accordé à Diego Maradona, la fameuse «mano de Dio», la main de Dieu, contre l'Angleterre, un but entré dans l'histoire parce qu'inscrit de la main devant des centaines de millions de téléspectateurs.» Les recherches l'invitent à faire rappeler à ses lecteurs, la demi-finale de la CAN-1992 à Dakar (Nigeria–Ghana 1-2), son compatriote Hedi Jouini avait injustement averti Abedi Pelé. Alors que le numéro dix des Black Stars avait reçu un carton jaune au premier tour contre l'Egypte. Il avait juste été autorisé, l'on se rappelle à suivre ce match, sur une chaise aux abords du terrain... Mais depuis rien n'a changé, le niveau de l'arbitrage ne fait que s'enfoncer. Le sélectionneur du Burkina Faso Paul Put l'avait déclaré à la presse : «Je suis très heureux de cette victoire, et qu'on soit arrivé en finale, je pense que c'était mérité. Le meilleur joueur ce soir (mercredi) était l'arbitre, c'était la star, très haut niveau (ironique). C'était clair qu'il ne voulait pas de nous en finale. Le penalty qu'il a sifflé, les cartons jaunes pour Pitroipa... J'ai dit aux joueurs à la mi-temps : on n'a pas besoin de l'arbitre pour gagner.» la série des scandales a aussi fait partie de la CAN. Mais les sanctions, bizarrement tombent après l'élimination du pays l'arbitre égyptien Jehad Gerisha, qui a officié la rencontre Zambie–Nigeria, comptant pour le premier tour de la CAN- 2013 a été retiré de la liste catalogué comme incompétent suite à un penalty controversé accordé aux «Chipolopolo», qui en ont profité pour égaliser à cinq minutes de la fin de l'empoignade. Le referee malgache, Amada Nampiandzara qui a dirigé la seconde rencontre des Fennecs face aux Eperviers du Togo a été évincé du monde de l'arbitrage jusqu'à nouvel ordre. Il est à l'origine de l'élimination des Verts de la CAN-2013. Trois penalties, un arrêt du ballon de la main par un défenseur et deux coups francs dans la surface de réparation, n'ont pas été sanctionnés et ce, malgré sa proximité de l'action. Bizarrement face à la Côte d'Ivoire, la sélection du Togo n'a-t-elle pas attribuée son échec à la partialité de l'arbitre ? «Ce qui se passe est inadmissible ! Il y a des règles du football qui n'ont pas été respectées. Je ne vais rien dire de plus !», fulmine Didier Six, le driver togolais, à l'issue de la rencontre. Lors du match Algérie–Côte d'Ivoire, le Gabonais Otogo-Castane avait sifflé deux penalties pertinents pour les Verts, sanctionnant des tacles dangereux dans les 18 mètres. Mais il avait oublié de brandir les cartons jaunes qui vont avec.» La multitude de repères démontrent que l'arbitrage africain est encore loin, très loin du but final. C'est ce qui fait dire au commentaire d'une chaîne télé française «quel arbitrage ! Un arbitre français aurait sifflé penalty mais il doit y avoir un autre règlement...» Non, le règlement est le même, il est international, mais chez quelques arbitres du continent africain l'intention est tout autre. Et cet arbitre qui avait accordé une touche de main du gardien ivoirien en dehors de sa zone, en omettant de prononcer l'avertissement automatique. Un confrère écrira dans ses colonne et ce à juste titre d'ailleurs que «la CAN-2013 a été ainsi marquée par des erreurs d'arbitrage scandaleuses, des hésitations frustrantes et une passivité nocive pour le bon cours du jeu. Joueurs et techniciens s'en sont plaints, car les décisions hasardeuses des arbitres ont visiblement influé sur les résultats de nombre de confrontations décisives». Les médias le confirment et soupçonnent le Tunisien Tarek Bouchemaoui, président de la commission d'arbitrage, d'usurpation de fonction pour favoriser son pays d'origine et les techniciens de même nationalité. Que faire ? L'éternelle question est posée telle un ballon au centre du terrain. Il faudrait attendre un bon joueur pour changer le mode de jeu qui ferait honneur à l'arbitrage africain.

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