Durant 18 jours de compétition, les 24 équipes en lice se sont livrées à des «batailles» sur le terrain et c'est finalement à la France, un des favoris en puissance, qu'est revenu le dernier mot, après avoir sorti notamment le champion du monde 2013, l'Espagne, en demi-finales. Quant au pays organisateur, il a surpris plus d'un en terminant vice-champion du monde avec un bilan de sept victoires et deux défaites (contre la France en finale et face à l'Espagne en phase de poules). Avec son mix de joueurs étrangers de plusieurs nationalités (bosnienne, tunisienne, iranienne, française, égyptienne, cubaine, espagnole, monténégrine et bien sûr qatarie), le Qatar est devenu le premier pays non-européen à atteindre le dernier stade de la compétition. Interrogé à chacune de ses sorties médiatiques sur le fait de travailler avec une équipe «mosaïque», l'entraîneur espagnol du Qatar, Valero Rivera Lopez, champion du monde en 2013 avec les Ibériques, n'a jamais voulu entrer dans la polémique et refusait de répondre, assurant avoir de la chance d'avoir sous ses ordres de tels joueurs. La déception de la finale perdue passée, les champions d'Asie en titre ont fêté comme il se doit leur médaille d'argent au championnat du monde qatari qui pourrait marquer un tournant dans l'histoire du handball mondial. Une organisation parfaite Ce tournoi a été une occasion pour le Qatar de prouver une nouvelle fois qu'il pouvait être à la hauteur et réussir l'organisation d'un grand événement, tellement tout a été réglé comme une montre suisse, selon les observateurs présents à Doha. Entraînements, matchs, transport, restauration, communication, animation. Rien n'a été laissé au hasard par les Qataris qui ont organisé un tournoi tout simplement parfait. Venus en force des quatre coins du monde pour couvrir cet événement, les journalistes ont tout simplement été «choyés» et ont eu tout sous la main pour travailler dans les meilleures conditions. La presse a ainsi eu droit notamment à des navettes desservant les salles à partir des hôtels jusqu'au-delà de minuit, la restauration gratuite sur les lieux de compétition, des écrans dans chaque zone de salle pour ne rien rater des rencontres et l'accès à la base de données du Mondial pour avoir toutes les statistiques des rencontres. Quant aux trois salles ultra-modernes (Lusaïl, Duhaïl et Ali-Bin Hamad-Al Attiyah arena) qui ont abrité les 84 rencontres du tournoi, elles sont de vrais joyaux architecturaux. La reconnaissance du président de la Fédération internationale de handball (IHF), l'Egyptien Hassan Moustafa, lors de la cérémonie de clôture est édifiante : «Le Mondial-2015 est le meilleur jamais organisé depuis toujours». Une déclaration qui met d'ores et déjà la pression sur les épaules de la France, organisatrice du prochain championnat du monde masculin en 2017. Après avoir organisé, entre autres, les Jeux panarabes-2011, les championnats du monde 2014 de natation en petit bassin, le Grand Prix moto sur le circuit international de Lusaïl (qui est une des épreuves du championnat du monde de vitesse moto) et enfin le Mondial-2015 de handball, le Qatar se tourne maintenant vers son plus grand défi, à savoir le Mondial de football qu'un pays arabe abritera pour la première fois en 2022. Mais avant, il devra convaincre la Fédération internationale de football (Fifa) d'organiser cette coupe du monde en été, quand la température dépasse les 50 degrés. Réponse en mars 2015. APS