Le film algérien Passage à niveau de Anis Djaad sera présenté au 16e Festival du court métrage africain Ciné Sud à Cozes (Centre-ouest de France), qui se tiendra du 11 au 15 février en cours, indique le site Internet du festival dédié cette année au court métrage algérien rapporte l'APS. Le film algérien de Anis Djaad sera en lice avec 25 films africains et de la diaspora, dans le cadre du concours officiel. Parmi les films retenus, Wardiyat Yanayer du réalisateur égyptien Imad Mabrouk, Peau de colle de la tunisienne Kouther Ben Hania, L'autre femme de la réalisatrice sénégalaise Marie Kà et L'homme au chien du marocain Kamal Lezraq. Réalisé en 2013, le film Passage à niveau, d'une durée de 23mn, raconte la vie morne et répétitive d'un vieux garde barrière- interprété par Rachid Benalal, qui s'occupe de la sécurisation des lieux au niveau de voie ferrée et qui un jour reçoit une lettre qui va bouleverser sa vie. Réalisé en collaboration avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et la société privée Nnaya Productions. Pour rappel, Passage à niveau est le seul film algérien à avoir été projeté au 67e festival international du Cinéma de Cannes en 2014. Dans le cadre du festival, une soirée spéciale sera consacrée au court métrage algérien à travers la projection de plusieurs films dont L'île d'Amine Sidi Boumediene, Kabl el ayam de Karim Moussaoui, L'archipel de Djamal Kerkar et La parade de Taos de Nazim Djemaï. Le Festival Ciné Sud, organisé par la société française à but non lucratif Plein Sud, a pour objectif de promouvoir les courts métrages et les cultures d'Afrique. Sur le site officiel du festival on peut lire dans l'édito que les organisateurs ont choisi les cinéastes programmés «pour leur réalisation maîtrisée et pour leur regard singulier. Certains ont déjà été vus dans d'autres festivals, mais pas dans notre région; la plupart sont des découvertes que nous sommes heureux de vous présenter». «Ciné Sud a pour ambition d'affirmer l'existence d'un cinéma africain de court métrage qui bouillonne. Et ce sont bien ses particularités culturelles et artistiques qui lui permettent de s'affirmer dans le paysage cinématographique mondial», notent-ils. Les organisateurs estiment également, sur le site officiel du festival, que ces 26 courts métrages apportent de très bonnes nouvelles : qu'un réjouissant cinéma d'animation africain est en marche; que les fictions savent s'inscrire dans les contextes politiques, sociaux ou religieux et en explorer les possibilités dramatiques ; que des réalisatrices s'affirment dans des portraits forts de femmes indépendantes; qu'une enfance énergique sait contourner le poids des traditions et des coutumes; qu'un cinéma du réel s'installe de plus en plus dans le documentaire de création; enfin, que le soin apporté à l'image, à sa construction et à ce qu'elle peut suggérer, ruine la démonstration ou les facilités auxquelles on croyait abonnées les cinématographies africaines. S. B.