Le premier Festival culturel maghrébin du cinéma d'Alger se déroulera du 3 au 8 novembre 2013. Trente-cinq films, entre longs et courts métrages et documentaires, seront projetés lors du premier Festival culturel maghrébin du cinéma d'Alger (FCMC), prévu du 3 au 8 novembre 2013. L'Algérie sera en course avec onze films, le Maroc et la Tunisie avec dix films chacun, et la Mauritanie avec 4 productions. La Libye sera présente dans les jurys et les tables rondes. «Nous avons fait une sélection à partir de 90 films reçus. Le comité de sélection, composé de Abdelkrim Tazaroute, critique de cinéma, Larbi Lekhal, réalisateur, et Hassan Kechache, comédien, avait toute la liberté de choisir les meilleures œuvres pour la compétition», a annoncé Karim Aït Oumeziane, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse animée hier à la salle El Mougar à Alger. Nabila Sendjak, chargée de la communication du festival, a indiqué que seuls les films réalisés durant les deux années précédant la tenue de la manifestation sont acceptés pour la compétition. Les meilleurs films décrocheront le Amayas d'Or. Le prix est doté de 15 000 dollars pour le meilleur long métrage, 7000 dollars pour le court métrage, 10 000 dollars pour le documentaire et 10 000 dollars pour le prix spécial du jury (long métrage). Pour les longs métrages, l'Algérie sera notamment représentées par Zabana ! de Saïd Ould Khelifa, L'héroïne de Cherif Aggoune, Harraga Blues de Moussa Haddad, et Le repenti de Merzak Allouache. Les chevaux de Dieu de Nabil Ayouche, Andromane, de sang et de charbon de Azlarabe Alaoui, Zéro de Nourredine Lakhmari représenteront le Maroc. Les couleurs tunisiennes seront défendues par Mille feuilles, beautés cachées de Nouri Bouzid, Affreux, cupides et stupides de Brahim Letayef, et Le professeur de Mahmoud Ben Mahmoud. Quinze productions sont programmées pour la compétition courts métrages. Il s'agit, entre autres, des films algériens Un bus nommé désir de Rachid Benallal, Les pieds sur terre de Amine Hattou, Le hublot de Anis Djâad, et Iminig de Embarek Menad. Le Maroc est en compétition avec notamment Margelle de Omar Mouldouira, et Sur les routes du paradis de Uda Benyamina ; la Tunisie, avec Papa Noël de Walid Mattar et Peau de colle de Kouther Ben Hania. Le dernier documentaire de Abdelnour Zahzah, El oued, el oued (86 mn) sera projeté en avant-première lors du festival le 7 novembre à 17h à la cinémathèque d'Alger. 89 de Djibril Djaou (Mauritanie), C'était mieux demain de Hind Boudjemâa (Tunisie) et Femmes hors-la-loi de Mohamed El Aboudi (Maroc) sont également en compétition documentaire. Le jury long métrage sera présidé par Lamine Merbah, secondé de Dora Bouchoucha (Tunisie), Mohamed Laouali (Maroc), Abderrahmane Lahly (Mauritanie) et Ahmed Benaïssa (Algérie). Rabah Laradji présidera le jury courts métrages, alors que Fadéla Mehal dirigera le jury documentaires. «Toutes les thématiques sont traitées dans les films sélectionnés. Il y a tout ce qui intéresse actuellement le Maghreb», a soutenu Karim Aït Oumziane. Abdelkarim Tazaroute a souligné la faiblesse de la production cinématographique en Mauritanie et en Libye. «Le cinéma marocain est en train de marquer sa présence par la qualité technique et artistique des films ainsi que par la production», a-t-il soutenu parlant dans la foulée de la problématique de la distribution des films. «Nous voulons faire connaître au grand public les productions cinématographiques maghrébines, leurs auteurs, leurs thématiques, leur évolution. Cela ne peut se faire qu'avec la reconnaissance des efforts fournis par les professionnels du cinéma dans nos pays», a déclaré Karim Aït Oumeziane, précisant que le festival d'Alger est un espace de rencontres. «Cinéastes, producteurs, scénaristes, comédiens, techniciens sont tous invités à contribuer à l'effort commun pour développer l'art cinématographique au Maghreb et encourager l'échange. Et favoriser les perspectives de coopération dans le domaine de la coproduction», a-t-il ajouté. Le festival a été, selon lui, institué en 2010 mais n'a pas pu se tenir en 2011 en raison de la situation politique dans les pays arabes. Le festival pourrait changer de date. «Nous pensons au mois de juin, car nous avons conscience qu'il y a beaucoup d'activités cinématographiques en période automnale», a relevé Karim Aït Oumeziane. Le premier Festival culturel maghrébin du cinéma d'Alger est programmé cette année après le Festival d'Oran du film arabe, qui s'est tenu en septembre, et avant Les Méditerraciné (prévues à partir du 10 novembre) et le Festival d'Alger du film engagé, programmé pour décembre. Karim Aït Oumeziane a annoncé la création prochaine du Festival du cinéma du Sahel qui sera organisé dans le sud du pays. «Nous avons invité tous les réalisateurs des films ainsi que certains producteurs. Nous n'avons pas invité de stars. C'est un festival fraternel de rencontres. On va donc aller doucement…», a relevé le commissaire du festival maghrébin. Les longs et courts métrages seront projetés en DCP au niveau de la salle El Mougar. Les documentaires seront projetés en Blue ray à la cinémathèque d'Alger. Les projections commenceront à 13h30. Elles seront suivies de débats avec les réalisateurs pour les documentaires. Pour les longs métrages, les débats sont programmés le lendemain à 10h.