Le doute sera le principal adversaire d'un Real en nette perte de vitesse depuis son titre de Champion du Monde des clubs remporté en janvier dernier. À l'image de Cristiano Ronaldo (4 buts seulement lors des huit derniers matchs) qui n'est pas en réussite ces derniers temps, le pôle de la capitale espagnole devra éviter le piège allemand qui lui sera tendu par la redoutable formation de Schalke 04. L'an dernier, les «Merengue» se sont imposés sur un score large face à ce même adversaire. À l'époque, les Madrilènes étaient intouchables avec un CR7 qui affolait tous les compteurs pour terminer buteur du tournoi avec 17 réalisations, record absolu. Bien que leaders de la «Liga», les détenteurs du titre européen semblent très friables. Voire prenables. Le buteur maison ne marque plus avec un compteur bloqué à 28 buts depuis quatre matchs en championnat soit le 18 janvier dernier. Un mois jour pour jour, une «éternité» pour le triple Ballon d'Or (2008, 2013 et 2014) qui a l'habitude de faire trembler les filets à chacune de ses sorties. En C1, le Portugais compte 72 buts. Dans une enceinte où il avait mis un doublé la saison passée, il compte bien soigner ses statistiques pour regagner confiance et réduire l'écart sur son éternel rival, Lionel Messi, qui le dépasse de 3 longueurs. Le «mano a mano» durera encore et encore entre ces deux monstres du football moderne qui voient tous les chiffres s'effacer à leur passage. Une autre référence, un autre record, détenu par le légendaire Raùl Blanco Gonzales pourrait être égalé, voire tomber, ce soir. Celui du meilleur buteur toutes compétitions européennes confondues (77 buts). Le soulier d'or 2014 en est à 75. Un grand Ronaldo pourrait faire la différence dans ce rendez-vous capital dans une période pas très faste pour son team. Retrouvera t-il la réussite et son efficacité ? Réponse ce soir face aux poulains de Roberto Di Matteo dont la réaction est attendue après leur récente défaite (1-0) face à Eintracht Francfort en Bundesliga où ils occupent la 3e place au classement. C'est pour dire que les coéquipiers du revenant Pépé seront sérieusement testés au bord de la Ruhr. Cependant, les Allemands devront composer sans cinq joueurs importants : Obasi, Kolasinac, Goretzka, Farfan et surtout Draxler qui est la pierre-angulaire de l'équipe. Un sérieux coup dur pour le secteur offensif poussif avec 3 buts inscrits lors des 5 dernières sorties. Brahimi et Porto conviés au «Bâle» Six ans que le FC Porto attend de retrouver les quarts de finale de la C1. En face, le FC Bâle rêve d'être dans le «top 8» pour la première fois de son histoire. Si l'expérience européenne est du côté des Portugais, les Suisses ont prouvé lors du premier tour qu'ils avaient beaucoup de qualité. Cette affiche parait donc très équilibrée. N'empêche, Yacine Brahimi et consorts sont dans une forme olympique comme le prouvent ces 3 succès de suite en Liga Sagres où ils ont réussi à planter 8 buts et garder leur cage inviolée. De surcroit, il y a le redoutable Jackson Martinez qui revient à son meilleur niveau. Le Colombien s'entend parfaitement avec son coéquipier Brahimi qui l'a souvent assisté pour faire trembler les filets adverses. L'Algérien, revenu d'une CAN qu'il n'aura pas vraiment marquée, a retrouvé le chemin des filets samedi dernier. Sur les pas de Rabah Madjer ? Le Fennec espère certainement aller le plus loin dans le prestigieux tournoi. Le meilleur espoir africain compte aider les siens à ramener un bon résultat face à des Bâlois qui ne se laisseront, on le devine, pas faire. Annoncé en insistance chez des clubs d'Europe (Manchester City, Manchester United ou encore l'Atlético Madrid), Brahimi aura tout à prouver dans une épreuve qui regroupe les meilleurs joueurs au monde. Tendre comme du chocolat, où imprévisible comme un couteau suisse ? Le FC Bâle sera tout sauf un adversaire facile à manier. Le moindre faux pas pourra gâcher la danse. M. T.