Le bilan des projets d'investissements déclarés en 2014 auprès de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) montre «une dynamique de développement des investissements et un marché en pleine attractivité», a souligné à l'APS le Directeur général de cette agence, Abdelkrim Mansouri. Le DG de l'Andi semble optimiste quand à l'amélioration du climat des affaires. Pour lui, les résultats enregistrés, l'année passée, découlent des actions engagées par l'Etat pour l'amélioration du climat des affaires et la relance des activités de la sphère productive confortée par les différentes mesures de facilitations, notamment dans les domaines du foncier, de l'accès au financement et de l'incitation à l'investissement ainsi que par les actions en matière de dé-bureaucratisation et de réforme de secteur public. «Les indicateurs évolutifs montrent une dynamique de développement constante des investissements au niveau national et un marché en pleine attractivité, au regard notamment des énormes opportunités et parts de marché à conquérir, de la diversité des partenaires, de la constance des efforts déployés pour la promotion et la valorisation des potentialités ainsi que de la destination Algérie auprès de la communauté d'affaires étrangère», selon le même responsable. En 2014, le nombre de projets d'investissements déclarés a augmenté à 9 904 projets pour un montant de 2 192 milliards de dinars (mds DA), contre 8 895 projets évalués à 1 716 mds DA en 2013, en hausse de près de 28% en termes de montant, et devant créer près de 151 000 emplois, soit 2 016 postes de plus par rapport aux projets inscrits en 2013. Avec ces données, l'année 2014 est considérée comme étant la meilleure année en matière d'investissements déclarés depuis 2001, date de la mise en œuvre du dispositif régissant le développement de l'investissement, indique-t-il. M. Mansouri note qu'un afflux sensible des investissements en partenariat avec les étrangers a été observé au 2e semestre 2014, «montrant, sans conteste, l'attractivité retrouvée de la destination Algérie». Cette dynamique de développement des investissements est même constatée au niveau des régions des Hauts-Plateaux et du Sud, lesquelles «s'affirment et suscitent de plus en plus l'intérêt des investisseurs», avance-t-il. En effet, 2 166 projets de l'ensemble de ceux inscrits ont été emportés par ces deux régions, soit le tiers de ceux du nord du pays, sachant que pour le Sud 1 224 projets ont été souscrits. Il est, cependant, observé que les projets d'investissements demeurent polarisés dans les wilayas à forte concentration d'activités économiques des régions du nord du pays qui ont raflé 6 514 projets l'année dernière pour une valeur de 1 286 mds DA qui devraient générer 109 275 emplois. L'intérêt progressif pour les Hauts-Plateaux et le Sud s'explique par les dispositifs incitatifs et le soutien spécifique dédiés aux investissements dans ces deux régions ainsi que par les plans de développement qui leur sont consacrés, précise le premier responsable de l'Andi. «Les mesures prises en direction de ces régions devraient être poursuivies et renforcées afin de contribuer à moyen et long termes à leur développement, en droite ligne des objectifs d'équilibre régional tracés dans le cadre du développement économique et social du pays», a-t-il ajouté. M. Mansouri rappelle les décisions prises par le ministère de l'Industrie et des Mines, notamment celles liées à l'allégement et la simplification des procédures d'octroi des avantages incitatifs à l'investissement telles que la suppression de l'extrait de registre de commerce parmi les pièces constitutives des dossiers de création d'investissement et la décentralisation au niveau des guichets uniques de l'Andi. Il s'agit également du traitement des dossiers des projets d'investissement d'un montant inférieur à 1,5 milliard de dinars ainsi que de la mise en place de la Commission de recours compétente en matière d'investissement. Par ailleurs, le premier responsable de l'Andi indique que l'impact des mesures des réformes engagées pour l'amélioration de l'environnement de l'entreprise «commence à donner des signes de confiance avérée des investisseurs». Le montant déclaré en réinvestissements des bénéfices a atteint 1 244 mds DA, soit 56,73% de l'ensemble des projets inscrits, «marquant le dynamisme des investissements et la volonté des promoteurs à réinvestir» dans le marché national. Cette confiance se confirme également par la prépondérance des investissements de type «création», dont le nombre a atteint 5 650 projets, représentant près de 57% du nombre global de projets déclarés. Les projets souscrits en 2014 sont engagés essentiellement par les PME qui tendent à s'orienter vers le secteur des industries, principalement dans les filières de transformation industrielle. R. E.