3 968 nouveaux projets d'investissement ont été inscrits en Algérie durant le premier semestre 2011, avec une enveloppe financière de 962,48 milliards de dinars», a déclaré, hier à Alger, Abdelkrim Mansouri, directeur de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), soit une augmentation de 10,05% par rapport à la même période de l'année dernière (2 981 projets amorcés avec une valeur de 240,13 milliards de dinars). Ces projets vont permettre la création de 58 190 postes d'emploi dont 46 765 relèvent des opérateurs nationaux, alors qu'au premier semestre 2010, seulement 35 696 postes ont été créés, soit une augmentation de 54%. Cette hausse, estime M. Mansouri, «est générée principalement par les investisseurs algériens». En présentant le bilan trimestriel, le même responsable relève que sur ces 3 968 projets (soit 56,06%) ont été déclarés dans la période d'avril à juin 2011. Cela, estime-t-il, «est dû aux dernières mesures incitatives qui visent à offrir des conditions propices à l'investissement, notamment celles prises lors du Conseil des ministres du 22 février ainsi qu'aux décisions de la tripartite du 28 mai 2011 consacrée au soutien de l'entreprise et à la promotion d'un climat favorable à l'investissement. Ajouter à cela les dispositions facilitatrices de la loi de finances». Dans le chapitre des investissements étrangers (IR) et sur cet ensemble de près de 4 000 projets, 15 sont étrangers, représentant une valeur de 435 milliards de dinars. Selon le directeur de l'ANDI, ces chiffres «confirment l'attractivité de l'Algérie en matière d'investissement et l'entente des investisseurs étrangers sur la règle dite des ‘'51-49%''». Le Conseil des ministres du 22 février a pris une série de mesures qui ont trait au foncier destiné à l'investissement, l'amélioration du financement de l'investissement et à l'allègement des charges pour le recrutement des jeunes demandeurs d'emploi ainsi qu'à l'amélioration des conditions d'utilisation des dispositifs publics d'aide à l'insertion des primo demandeurs d'emploi. De même, la dernière tripartite économique (en mai dernier) a pris des décisions phares en faveur de l'entreprise. Il s'agit notamment des mesures concernant la facilitation de l'importation des intrants et des équipements par les entreprises de production et mesures incitatives spécifiques pour le développement des PME du BTPH. Ces mesures ont porté aussi sur l'allègement des procédures fiscales et le traitement des dettes fiscales, l'amélioration de l'accès des PME au financement ainsi qu'au soutien public accru aux exportations hors hydrocarbures. Par secteur d'activité, les chiffres de l'Agence nationale de développement de l'investissement précisent que toutes les activités ont enregistré des augmentations en termes de valeur et de nombre de projets déclarés entre les deux précédents semestres, notamment l'industrie, le tourisme et les services. Pour le premier semestre de l'année en cours, le secteur des transports est toujours en tête avec 2 190 projets, suivi par le BTPH (751 projets), puis l'industrie (500 projets), les services (456 projets), la santé (37 projets), le tourisme (29 projet) et enfin l'agriculture avec seulement 5 projets. Néanmoins et en termes de valeur, les montants financiers alloués changent le classement précédent, puisque c'est le tourisme qui engage une enveloppe conséquente, soit 419,5 milliards de dinars, suivi par l'industrie (338,07 Mds de Da), les services (109,87 Mds de Da), BTPH (49,01mds de DA) et le transport (42,57 Mds de DA). Les secteurs de l'industrie et du BTPH sont des pourvoyeurs d'emplois, avec, respectivement, 19 701 et 11 714 emplois durant le premier semestre de 2011. Rappelant qu'en 2010, l'ANDI avait enregistré 9 499 projets d'investissement pour une valeur de 479 milliards de dinars.