Invité de l'émission «Sur le fil» de la chaîne «Canal Algérie» de la télévision algérienne, samedi soir, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a réitéré la position ferme de l'Algérie en ce qui concerne les deux conflits libyen et malien, de même que la responsabilité du Conseil de sécurité dans le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental. Le ministre a insisté sur la nécessité d'accompagner les acteurs libyens dans leur projet de reconstruction du pays, en aidant notamment à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, et en les encourageant dans leur lutte contre le terrorisme. Pour le Mali, M. Messahel a rappelé l'accord signé à Alger et l'urgence que ce dernier soit paraphé par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) pour une avancée réelle dans la résolution du conflit, qui ne fait que perdurer et peser sur toute la région. Le ministre délégué a affirmé que seule la solution politique, basée sur le dialogue et l'écoute, sera à même de mettre fin aux situations de crise. «Il n'y a pas d'alternative à la voie du dialogue et la solution politique en Libye», a-t-il déclaré. Comme lors de toutes ses interventions, M. Messahel évoque la «nécessité de créer un gouvernement d'union nationale» en Libye. Un gouvernement «fort et capable de faire avancer la Libye vers la sortie de crise», a-t-il précisé. C'est d'autant plus important que cela doit aider «à la reconstruction de ses institutions, de son armée et de son administration». Revenant sur la réunion tenue, mardi et mercredi à Alger, le ministre délégué a affirmé sa satisfaction de la position affichée par l'ensemble des parties libyennes ayant pris part à cette rencontre. «Je salue le fait que les chefs de partis et des militants politiques libyens étaient tous d'accord en ce qui concerne la préservation de l'unité nationale et de la cohésion du peuple libyen, la non ingérence étrangère, la solution politique de la crise et la nécessité de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale.» Pour ce qui est de l'engagement des parties présentes à la rencontre à faire face au terrorisme dans le pays, c'est surtout une manière de se démarquer des groupes terroristes qui activent dans le pays, a-t-il souligné. Parlant du terrorisme, le M. Messahel a réitéré la nécessité pour tous les Etats à travers le monde de s'organiser de manière efficace pour lutter contre le terrorisme. Il a appelé «à une coopération internationale, à travers, entre autres, le partage de renseignements, la formation et le renforcement des capacités de lutte». Concernant le Mali, le ministre délégué considère que la fin de la crise passe par la signature de l'Accord d'Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ce n'est pas encore fait et cela n'est pas pour arranger les choses dans un pays qui, aujourd'hui plus qu'hier, a grandement besoin de stabilité. «C'est un accord fondamental et très important car il préserve l'unité du Mali», soutient M. Messahel. Concernant le Sahara occidental, il a, encore une fois, rejeté toute la responsabilité sur le Conseil de sécurité des Nations unies qui tarde à imposer l'application de la Résolution 1514, portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés. K. M.