Une conférence économique et sociale du parti TAJ a été organisée, hier à Alger, en présence du président du parti M. Amar Ghoul, d'experts économiques, de représentants de différents ministères, ainsi que d'étudiants. M. Ghoul a indiqué, lors de la conférence, que l'objectif de cette rencontre est de dégager des propositions concrètes pour des solutions aux problèmes qui se posent au plan socio-économique. La conférence du parti TAJ a porté sur 7 axes principaux, notamment la sécurité énergétique du pays, la diversification de l'économie nationale hors hydrocarbures et la mise en place de mécanismes pour le développement des secteurs de l'agriculture, du tourisme et des services. M. Ghoul a précisé que cette conférence n'était pas d'ordre politique. Par ailleurs le président du parti TAJ a appelé la classe politique à la sagesse et à la retenue et à faire prévaloir la voie du dialogue pour le règlement des problèmes qui se posent et à éviter d'enflammer la rue. Il a mis en garde contre le recours aux sit-in et marches de protestation qui peuvent, a-t-il dit, donner lieu à des dérapages qui compromettent la stabilité et la sécurité de l'Algérie. Il a salué par ailleurs les efforts diplomatiques de l'Algérie qui ont favorisé une sortie de crise au Mali, et ses démarches visant à réunir les parties libyennes autour d'un dialogue responsable. Le même interlocuteur a estimé que le rôle qu'a joué l'Algérie pour le retour au calme au Mali est un acquis inestimable pour notre pays. «On doit être fiers de ce qu'a entrepris l'Algérie. Notre pays est devenu à présent un modèle et source d'inspiration pour les autres de la planète», a-t-il dit. Evoquant la situation interne de notre pays, le président de TAJ a invité les partis de l'opposition à faire preuve de sagesse et d'éviter la confrontation dans la rue qui mène, selon lui, aux dérives de toutes parts. «Au lieu de choisir la rue comme moyen d'expression, je souhaite que ces gens mettent à profit la révision de la Constitution pour débattre des problèmes du pays. Il y a aussi les élections qui arrivent et ce sera pour chaque parti l'occasion de mobiliser ses troupes et que le meilleur gagne», a-t-il suggéré, plaidant dans la foulée pour un environnement sain et un dialogue constructif. «Nous n'avons pas d'autres choix que de mettre l'intérêt suprême de la nation au dessus de toute autre considération. L'Algérie appartient à tous ses enfants», a affirmé Amar Ghoul, qui ne se lassera pas de rappeler les dangers qui menacent notre stabilité et notre sécurité. En outre, le président du parti TAJ a tenue a indiqué que l'Algérie recèle de fortes potentialités à tous les niveaux. Il a ajouté que l'Algérie possède des compétences. De plus, M. Ghoul demeure convaincu que le formidable potentiel énergétique de l'Algérie peut lui ouvrir grandes les portes pour jouer dans la cour des grands et estime que notre pays peut aspirer légitimement à devenir une puissance mondiale énergétique. «Avec ses capacités et ses richesses en énergie conventionnelle et non conventionnelle, notre pays peut facilement occuper le podium des plus grandes réserves énergétiques du monde. Il suffit juste de bien exploiter ces richesses», a considéré Amar Ghoul. La représentante du ministère de la Poste et des TIC, Mme Saliha, est intervenue, lors des débats, sur le secteur des TIC qui, selon elle, est un service public par excellence, ajoutant dans la même optique que l'Etat a mis l'accent sur le développement de ce créneau et qu'une enveloppe importante a été dégagée pour l'amélioration du secteur. La même intervenante n'a pas omis de dire que beaucoup de réalisations ont été effectuées sur le terrain et que le secteur des TIC travaille sur des stratégies de haut débit sur l'ensemble du territoire pour la diversification des offres, le développement du secteur et le déploiement massif de la 4G en 2015. M. Soufiane Laber, expert en énergie, a évoqué la question du gaz de schiste. Pour cet intervenant, l'exploitation de cette énergie ne constitue aucun danger pour l'environnement, ajoutant que l'Algérie doit s'intégrer et s'imposer dans cette question liée à l'exploitation du gaz de schiste pour diversifier les ressources énergétiques. Le même interlocuteur a tenu a indiqué que ce n'est pas seulement la question du gaz de schiste qui retarde ou avance le pays, mais c'est l'affaire de tous les secteurs d'activité. Pour sa part, M. Abderrahmane Belkhalfa, expert en économie, a enrichi les débats en indiquant que l'Algérie possède de fortes potentialités affirmant, dans le même sillage, que si on change les mécanismes d'investissements, l'Algérie jouira dans 10 ans d'une économie forte et stable. De même qu'il a évoqué la question de la sécurité énergétique qui, selon lui, est un défi à relever et une priorité majeure. M. laber a fait savoir que l'Algérie sera dans une situation plus confortable en matière d'énergie si on diversifiait les sources d'énergie qui sont, selon lui, un facteur-clé de tout développement. Et concernant le secteur de l'agriculture, le représentant du ministère de l'Agriculture, M. Bouchaoui Ahmed, a fait savoir que l'introduction de nouvelles méthodes et nouvelles technologies dans le secteur de l'agriculture aidera au développement du secteur. Le président du TAJ a indiqué que son parti veut s'impliquer davantage dans la réalisation d'une économie forte et concurrentielle en ouvrant le débat sur des problématiques qui engagent l'avenir du pays. «Il faut mettre de côté les luttes intestines et personnelles et éviter les enjeux politiciens pour mettre l'intérêt suprême de l'Algérie au-dessus de toute autre considération», a-t-il conclu F. O.