Hommes politiques et économistes se sont réunis, hier, à Alger, dans le cadre d'une conférence économique et sociale initiée par le parti Tadjamou Amel El Djazaïr (TAJ). Les travaux se sont articulés atour de l'édification d'un système économique diversifié et concurrentiel basé sur l'entreprise productive, la sécurité énergétique et le pacte économique et social de croissance. Selon le président de TAJ, Amar Ghoul, cette rencontre définit le rôle que doit jouer tout un chacun dans la démarche de développement économique et social en donnant la parole aux experts. Aussi est-il question d'évoquer non seulement « les avancées enregistrées » dans divers domaines mais aussi les insuffisances. « Les hommes politiques comme les économistes doivent prendre conscience des défis ainsi que des dangers notamment extérieurs qui menacent la stabilité du pays », a-t-il dit. Tout en prônant la consolidation du dialogue social, Amar Ghoul a souligné l'importance d'impliquer les partenaires sociaux dans la prise de décision. Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) Habib Yousfi a estimé, quant à lui, nécessaire de fédérer les synergies pour la mise en place d'une démarche stratégique qui met en exergue le rôle de l'entreprise et l'importance de la bonne gouvernance. Selon lui, « la valeur d'une nation se mesure à sa capacité de gérer ses ressources et eur optimisation ». Et pour se faire, il estime que les pouvoirs publics doivent définir des secteurs stratégiques et leur tracer un plan de développement, citant, entre autres, l'agriculture, le tourisme, l'industrie, les services en plus de l'énergie. L'expert financier Abderrahmane Benkhalfa a, lui, souligné qu'il est nécessaire de mettre en place des mesures drastiques pour donner de l'efficience à la nouvelle dynamique économique. « La gestion des investissements doivent être revue », a-t-il souligné, observant que celle-ci doit se faire au niveau régional et non pas national. Benkhalfa recommande de développer le tissu des PME. Et pour cause, sur 780.000 entreprises, seules 200 sont d'une taille importante. En outre, l'Etat doit mettre en place un nouveau code de gestion des entreprises publiques, a-t-il ajouté. Le chercheur en géologie environnementale, Sofiane Laâbar, a évoqué le dossier du gaz de schiste qui, selon lui, est devenu une industrie. « L'Algérie a de fortes potentialités, elle se positionne en troisième position dans le monde et ses richesses représentent cinq fois les réserves de la France. L'Algérie doit s'imposer sur le marché mondial du gaz de schiste », a-t-il noté. Il a souligné que l'Etat a « observé toutes les normes internationales de protection de l'environnement dans le projet d'exploitation du gaz de schiste »