La Belgique est présente à la 41ème Foire internationale d'Alger ouverte lundi dernier. Elle y participe avec vingt-sept entreprises opérant dans différentes branches : outillage, bâtiment et construction, hydraulique, énergie, transport, ingénierie, emballage, équipement sport, sécurité… Les stands des exposants belges s'étendent sur 340 mètres carrés. Parmi les participants, on peut citer Almatlux SA, Apumas Pumps And Mixers, Arpege, Bedelco Srpl, BioProject, Câbleries naroises, Compagnie belge de ventilateurs, Desmet Ballestra, Flamar/Oldendorff Express Lines, Lindab Astaron, Metrotile, Outilac, Saint Roch Couvin, Sobelpac, Stema SA, etc. Au cours d'une conférence de presse qu'ils ont tenue hier à Alger, les attachés économiques et commerciaux de l'ambassade de Belgique à Alger ont avancé une série de données sur la participation belge à cette 41ème Foire internationale d'Alger et sur les relations algéro-belges de manière générale. Ils ont ainsi noté qu'en plus des foires généralistes, les opérateurs belges ciblent les salons spécialisés dédiés aux professionnels. C'est une tendance globale dans laquelle s'inscrivent d'autres pays également. Et c'est dans cette stratégie que la Belgique a participé, et c'était pour la première fois, à Batimatec et au Silja. La participation à la FIA reste toutefois l'activité phare en matière de promotion commerciale, soulignent les responsables de ce pays pour qui les industries belges peuvent exporter à moindre coût. C'est un des atouts de l'économie belge. Celle-ci repose sur les PME, un tissu industriel dense dont les entreprises algériennes pourraient tirer profit. C'est le souhait des chefs d'entreprise belge. Selon des statistiques, 83% des entreprises belges comptent moins de dix salariés et 97% emploient moins de 50 personnes. Et ce n'est pas tout, les PME représentent 41% des offres d'emploi en Belgique, ce qui correspond à 10 580 691 postes. Une caractéristique cependant : les PME belges sont dans leur grande majorité des entreprises familiales. Dans le panorama des sociétés belges, il y a celles qui sont connues et fortement implantées en Algérie. Van-Hool et Besix sont de celles-là. Van-Hool est présente en Algérie depuis trente-quatre ans. Elle s'inscrit dans la politique algérienne de développement des transports publics. Un de ses représentants était présent à la conférence de presse susmentionnée. Il a parlé à grands traits de projets de Van-Holl en Algérie. En tout, la compagnie belge travaille à des projets dans quatorze wilayas. Au total, plus de six cents bus Van-Hool circulent en Algérie et contribuent au transport public dans la plupart des grandes villes. Inscrite dans une optique environnementale, la compagnie a livré à l'ETUSA et à une filiale de Sonelgaz des bus roulant au gaz naturel comprimé (GNC). Besix a, elle, construit l'usine de dessalement de l'eau de mer du Hamma. Van-Hool, Besix et les autres entendent consolider leur présence en Algérie, aller au-delà du conjoncturel, du commercial, dans un pays qui reste moins connu par les Belges. Et c'est l'attaché économique et commercial de la région flamande qui le dit. Ce dernier était de la conférence d'hier. Selon lui, l'Algérie est «une grande inconnue» et la Belgique une «grande absente». Il a cependant mis en exergue les atouts dont dispose la Belgique : réseau ferroviaire dense, savoir-faire dans le maritime, culture de la PME, le port d'Anvers, expérience dans l'industrie lourde… Luxembourg, les attachés économiques et commerciaux de l'ambassade de Belgique à Alger en ont parlé également à la faveur de la conférence de presse en question. C'est un pays moins connu des opérateurs économiques algériens. C'est aussi un pays qui n'est pas assidu dans ses participations à la Foire internationale d'Alger. Et, pourtant, Luxembourg s'et construit une bonne réputation en matière économique. Les taux de TVA les plus faibles, on les trouve dans ce pays. C'est un pays composé à 39% d'étrangers. Il projette d'imprimer quatre pour cent de taux de croissance en 2009 à son PIB. Y. S.