Rappelons qu'un accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé samedi dernier à Bamako par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Cet accord a été fortement salué par toutes les parties, rendant un vibrant hommage à l'Algérie, qui a mené avec brio la médiation internationale des négociations inter-maliennes. M. Lamamra, qui a conduit les négociations, a affirmé qu'il s'agit d'un «jour historique et d'un nouveau tournant dans l'histoire du Mali et un nouveau départ, une nouvelle opportunité et une nouvelle destinée pour cette grande nation malienne». L'homme fort de la diplomatie algérienne M. Lamamra dira aussi : «Nous nous attacherons à cette œuvre pour transcrire dans les faits les promesses de cette unité, de cette réconciliation dans la dignité et les valeurs que partagent tous les Maliens.» M. Lamamra a indiqué que la médiation internationale, après la signature de l'Accord, se transformera en comité de suivi et sera présidé par l'Algérie avec pour siège Bamako. Le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué que la signature de l'accord par la CMA est un «évènement historique qui constitue l'aboutissement de ce que nous aspirons, c'est-à-dire rassembler l'ensemble des parties maliennes à s'engager à appliquer cet accord, issu du processus d'Alger». Rappelons que l'accord avait été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. La CMA, qui avait paraphé l'accord, négocié depuis des mois à Alger, la veille de sa signature le 15 mai à Bamako, a exigé pour le signer des discussions supplémentaires. le 5 juin dernier, la CMA s'est engagée à signer l'accord le 20 juin à Bamako après avoir signé avec le gouvernement un relevé de conclusions des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, et un document contenant des arrangements sécuritaires au nord du Mali. Le président malien, Keita, avait demandé en janvier 2014 au président Bouteflika l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne à la suite de quoi a été créé le Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali. L'Algérie a engagé de suite plusieurs rounds de pourparlers exploratoires pour rapprocher les vues des mouvements du Nord-Mali, une étape particulièrement importante pour réunir les conditions de succès du dialogue inter-malien inclusif envisagé. L'accord, négocié à Alger, constitue une étape décisive dans la voie de la paix et de la réconciliation au Mali. A. K.