Jeudi dernier, à l'occasion de la célébration de journée de la diplomatie algérienne, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a procédé à l'inauguration d'un «Centre de veille et de gestion des crises» dans l'enceinte même du siège du département ministériel. Ce dernier, au stade d'expérimentation, se veut un moyen d'anticiper les crises au niveau national et international mais aussi une passerelle avec les ressortissants algériens, à travers le monde, pouvant être menacés par les crises naissantes. Le centre, avant même sa mise en service officielle, a servi d'espace de collecte d'informations en ce qui concerne les hadjis algériens, suite notamment aux deux accidents de chute de la grue et de la bousculade, dans les Lieux Saints, qui ont fait près d'une vingtaine de morts et plusieurs disparus parmi les Algériens. Sa création était une orientation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ce dernier insistant sur l'importance de l'information dans la gestion des crises. Lors de l'inauguration de la nouvelle bâtisse, Ramtane Lamamra, dans des déclarations reprises par l'APS, a indiqué que cela constitue un «saut vers la modernisation et le rehaussement de l'efficacité du MAE». Pour ce faire, «nous devons être plus performants en vue de répondre aux doléances de notre communauté à l'étranger et à d'autres situations affectant les intérêts moraux, stratégiques, politiques et économiques de notre pays». C'est une «veille stratégique», poursuivra Lamamra, «avec les autres organes compétents de l'Etat pour déterminer les menaces, les risques et faire une catégorisation des situations dans lesquelles l'Algérie sera sollicitée pour prendre des mesures exceptionnelles et développer des situations en fonction des anticipations possibles». Partant, «si nous voulons qu'un nombre de partenaires internationaux partagent avec nous leurs propres informations dans des situations de crise, il faut que nous soyons en mesure de montrer notre plus-value, d'autant que nous disposons d'un réseau diplomatique et consulaire vaste avec d'autres capacités de déploiement». Le représentant de la diplomatie algérienne a rappelé, à l'occasion, «le concours des forces aériennes de l'Armée nationale populaire (ANP) pour le transport d'aides humanitaires et d'évacuation des ressortissants algériens à l'occasion des actions humanitaires de secours». Il dira que «l'Algérie a accepté d'effectuer des opérations de secours à la demande des l'Organisation des Nations unies, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes». Ce «centre de veille et de gestion des crises» dispose d'une salle d'opérations et d'un centre d'appel joignable par téléphone au 021 50 45 00 ou par mail ([email protected]). Par ailleurs, profitant de cette visite au centre, coïncidant avec la journée de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s'est également rendu dans le bâtiment abritant l'Institut diplomatique et des relations internationales (Idri). Selon les explications données par le ministère des Affaires étrangères, reprises par l'APS, «l'Idri s'est engagé dans l'effort de parfaire ses programmes et de les actualiser en fonction des nouvelles exigences de la diplomatie internationale. Des stages pratiques de perfectionnement sont dispensés, avec le concours de partenaires étrangers, sur des thématiques destinées à préparer le diplomate à de nouveaux défis». En chiffres, «l'Institut a assuré la formation de dix promotions de grade d'attachés et de secrétaires diplomatiques. La onzième promotion, dont la formation a débuté le 15 septembre 2015, concerne 84 diplomates stagiaires (23 secrétaires et 61 attachés diplomatiques)». Pour cette année, apprend-on encore, «il a été décidé l'introduction, pour la première fois, de cours adaptés aux exigences de la diplomatie moderne visant à mieux préparer le futurs diplomates». K. M.