La première halte sera au niveau du stand du ministère de la Culture. Regardant les différents rayonnages, le Premier ministre s'est exprimé sur «l'éventualité d'une coopération» entre l'Algérie et d'autres pays dans le domaine de l'édition, précisant que cette coopération ne peut être effective que selon la réglementation algérienne. M. Sellal ne manquera pas de s'adresser aux éditeurs algériens, les invitant à marquer leur présence dans les salons internationaux et de s'y imposer. La délégation marquera plusieurs haltes dans différents stands. Dans une des stations, le Premier ministre, qui avait feuilleté de nombreux ouvrages, a discuté avec les exposants et les a écoutés, ne cessera d'encourager l'édition dans toutes les langues, nationales et étrangères, ainsi que la traduction d'ouvrages d'écrivains algériens et étrangers en ces trois langues. «Le patrimoine national et mondial doit être à la portée de tous les Algériens. La langue ne devrait pas être une barrière», affirme M. Sellal. «Tamazight est une langue nationale, et l'édition est le seul moyen pour la faire avancer», ajoutera le Premier ministre. M. Sellal aura aussi une pensée pour Assia Djebar et demandera que son œuvre soit mise en valeur. «Nous avons besoin de notre Assia Djebar», affirmera-t-il. Marquant une pose au stand de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), M. Sellal assure : «Mes ordres ont été clairs, le livre coranique doit être à 100% ou à 90% produit dans notre pays, pour éviter l'importation des idées et des valeurs que notre religion ne porte pas.» Le ministère des Affaires religieuses prend d'ailleurs part au salon. Et il n'est pas le seul à faire sa rentrée au Sila qui accueille également le ministère de l'Education dont la première responsable, Nouria Benghebrit, dira que son département a signé une convention avec le ministère de la Culture «afin de valoriser le patrimoine national et sensibiliser les enfants. Notre but commun est de socialiser la culture en générale et le livre en particulier. D'ailleurs, des sorties pédagogiques sont au programme, ainsi que la visite d'écrivains algériens et étrangers dans plusieurs écoles de la capitale». Pour rappel, le Sila-2015 c'est une surface de 24 000 M2, près de 1 000 exposants représentant quelques 46 pays des quatre continents, avec un programme culturel, des conférences et des ventes-dédicaces. A visiter, plusieurs fois. T. M.