Les délégations ont salué l'initiative lancée par le ministre de réunir chaque mois les représentants des organisations patronales. Le but étant de faire le point sur la situation du secteur industriel, plus particulièrement sur l'état des projets d'investissements en cours et accélérer la mise en œuvre des décisions prises. Ce nouveau dispositif de concertation et de coordination sera dorénavant permanent au sein du ministère de l'Industrie, et permettra la mise en place d'un point focal missionné pour prendre en charge les problèmes soulevés par la communauté des affaires. La session qui réunit le ministère et les organisations patronales permettra une remontée d'information dont le but est l'amélioration de la performance des instruments d'accompagnement des investisseurs. Il sera également question de situer les responsabilités, et mieux fluidifier le processus d'investissement. Les échanges ont, par ailleurs, porté sur les moyens de promouvoir, d'élargir et de défendre la production nationale, l'appui au développement des capacités compétitives des entreprises, l'appui à la qualité de la production, la valorisation des compétences, l'amélioration de la régulation de l'accès au foncier industriel ainsi que l'augmentation de l'offre foncière. Les délégations patronales ont saisi l'occasion pour exposer leurs points de vue et les situations qu'ils vivent sur le terrain. Le ministre a fait part de la disponibilité du ministère à œuvrer de concert avec les patrons pour gagner la bataille de la confiance, de la croissance et de la compétitivité nationale. «Le ministère de l'Industrie et des Mines place une très grande confiance dans les organisations patronales - partenaires signataires du Pacte économique et social pour la croissance- dont il sait le rôle absolument essentiel dans l'économie. Vous avez également une mission de service public et vous êtes en ce sens nos partenaires», dira M. Bouchouareb à l'issue de cette première rencontre. Le ministre rappelle aux organisations patronales leur rôle important en tant que relais puissants auprès de leurs adhérents, ainsi qu'au niveau local auprès des wilayas. Jeudi prochain, une autre session est prévue avec d'autres organisations patronales. Le ministre a tenu à préciser l'importance de cette collaboration afin qu'il y ait un relai qui informe le gouvernement des difficultés et succès au niveau de la production. L'année dernière, un regroupement de patrons d'entreprises privées de l'agroalimentaire tentait de mettre au point un consortium national réunissant tous les acteurs privés du secteur de l'agroalimentaire, pour en faire un pôle capable de défendre les intérêts de l'économie algérienne sur le marché international. Un acteur de cette initiative nous faisait cependant part des difficultés effectives auxquelles ils se sont heurtés. En plus de la bureaucratie souvent décriée, figuraient le manque de communication entre les différents opérateurs, mais aussi des lacunes au niveau de la législation. Qu'en serait-il des conséquences de la signature de l'accord algéro-américain concernant l'agriculture intensive ? Il est attendu par de nombreux Algériens que la question soit traitée et débattue. N. B. M.