Pour sa part, le président de la Chambre de wilaya de l'agriculture, Mohamed-Yazid Hambli, a estimé que ces mesures étaient de nature à stabiliser toute la filière, contribuer à l'augmentation de la production et à réduire les coûts de production du lait pour les éleveurs. Le responsable a ajouté qu'elles permettront aux éleveurs d'élargir leurs investissements et encourageront l'arrivée de nouveaux investisseurs, notamment dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi. M. Hambli a toutefois préconisé de suivre la mise en œuvre effective de ces mesures et leur renforcement par d'autres dispositions organisationnelles pour leur donner plus d'efficacité, de sorte à ce que l'aide aille effectivement aux vrais éleveurs. Pour M. Hambli, il serait souhaitable que le rôle des chambres de l'agriculture soit relancé pour qu'elles puissent mieux contribuer à l'organisation des éleveurs au sein d'associations professionnelles et de coopératives qui accompagneront les éleveurs avant, pendant et après le processus de production, tout en les impliquant dans la distribution des fourrages pour écarter les spéculateurs et maintenir des prix réels. «L'indivision du foncier agricole est un écueil à surmonter. L'entrave majeure pour les éleveurs demeure liée au foncier agricole dont l'état d'indivision des terres privées empêche l'accès aux crédits bancaires», a-t-il encore considéré. De son côté, le directeur des services agricoles, Abderrahmane Mansouri, a estimé impératif pour les investisseurs de s'impliquer dans le processus de transformation et de production de dérivés du lait dans cette wilaya, où la production laitière a atteint la saison dernière les 110 millions de litres, dont 45 millions de litres collectés. D'autre part, jugeant les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour relancer la filière lait d'insuffisantes, des éleveurs producteurs de lait de la wilaya de Tizi Ouzou demandent aux laiteries de les soutenir. Tout en saluant l'effort de l'Etat pour soutenir la filière à travers, notamment, l'augmentation de deux dinars de la prime octroyée aux éleveurs producteurs de lait, la mobilisation d'une cagnotte de 25 milliards de dinars à l'investissement dans la filière lait, destinée essentiellement à la production de fourrages, aux crédits bonifiés au profit des éleveurs bovins laitiers, à l'achat direct des aliments des minoteries et à la création d'une banque des petits agriculteurs, estiment que ces mesures restent insuffisantes et doivent être soutenues par les laiteries pour permettre aux éleveurs de rentrer dans leurs frais de production du litre de lait. C. C./APS