Le ministère annonce que le prix du sachet de lait pasteurisé demeurera à 25 DA, alors que le nouveau prix de référence du litre de lait cru est fixé à 50DA, soit 36 DA pour le prix de cession, et 14 DA pour la subvention d'Etat. Le budget alloué au fonctionnement de la filière lait passe à 9000 milliards de centimes pour les cinq années à venir. Elle vient de bénéficier depuis hier, de nouvelles mesures découlant du processus de dialogue engagé par le ministère de l'Agriculture avec les éleveurs et les professionnels de la production laitière. Le ministère annonce que le prix du sachet de lait pasteurisé demeurera à 25 DA, alors que le nouveau prix de référence du litre de lait cru est fixé à 50DA, soit 36 DA pour le prix de cession, et 14 DA pour la subvention d'Etat, soit un augmentation de 2 DA par rapport aux anciens prix. D'un autre côté, pour régler le problème d'approvisionnement en aliment de bétail, qui a été souvent à l'origine des dysfonctionnements au sein de la filière lait, l'Etat a décidé d'alimenter les éleveurs directement à partir des minoteries. Pour ce faire, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) et l'Office national d'aliment de bétail (Onab) se chargeront de cette opération et s'assureront sur le terrain que le son en cube produit par la trituration du blé arrive effectivement aux éleveurs. Par ailleurs, une réelle stratégie de relance de la filière a été lancée par le gouvernement, et vise essentiellement à réduire considérablement l'importation de la poudre de lait à l'horizon 2019. Elle se matérialisera sur le terrain par une batterie de mesures qui sont appelées à intervenir en amont. Autrement dit à travers la facilitation d'accès au foncier agricole, pour encourager les professionnels à investir dans la filière du lait, en favorisant les grandes cultures céréalières et les fourrages. A cet effet, les assiettes agricoles actuellement en jachère seront mises à contribution et serviront à encourager l'élevage de bovins et la production fourragère. Dans ce sens, l'Oaic contribuera par l'importation de semences pour les productions fourragères, et veillera à leur multiplication en collaboration avec les instituts. D'un autre côté, l'apport des dispositifs pour la promotion et le développement du secteur agricole mis en place par l'Etat, à travers les campagnes de crédits Rfig seront également mis à contribution pour encourager la production des fourrages. Au même titre, les éleveurs de bétail auront des facilités pour exploiter les surfaces irriguées du Sud et des Hauts-Plateaux. Pour sa part, l'Onab sera contraint d'investir et d'acquérir des équipements de haute technologie, notamment destinés à augmenter les capacités de stockage du son en cube et du fourrage, et aura également pour mission de développer des techniques nouvelles pour la production du fourrage hydroponique. En outre, l'Etat encourage également la création de fermes modernes pour appuyer la production de fourrages et pour l'élevage bovin. Sur un plan financier, il a été décidé d'élargir le champ d'attribution des crédits dans ce domaine, à l'ensemble des banques, jusque-là pratiqué uniquement par la Badr. A cela, s'ajoutent des mesures d'allégement des procédures pour le crédit fédératif et le crédit Ettahadi, et ce en plus de la décision du ministère, de décentraliser à partir du 1er janvier 2016, les procédures de contrôle et de paiement et les subventions.